Depuis son rachat par Elon Musk, Twitter a souhaité diversifier ses rentrées d'argent suite à la crise que rencontre la société. L'arrivée d'un abonnement payant pour obtenir un compte certifié a visiblement donné des idées à Meta, elle aussi dans une passe financière particulièrement difficile. La société de Mark Zuckerberg vient donc de commercialiser son propre abonnement moyennant finances.

Les utilisateurs pourront passer à la caisse.

"C'est gratuit, et ça le restera toujours". Tel a été le slogan de Facebook depuis sa création, visible sur la version web. Désormais, il perd de sa légitimité. Meta va donc prendre exemple sur Elon Musk et Twitter afin de limiter les dégâts. Ses investissements massifs dans le métavers n'ont pour l'heure pas eu le succès escompté et c'est désormais un gouffre financier pour la firme, en témoigne le licenciement massif de 11 000 salariés en novembre dernier, soit 13 % des effectifs. Un coup dur pour l'entreprise, qui se voyait précurseur du monde virtuel et des NFT.

Quant à Twitter, propriété d'Elon Musk, le réseau social a lancé "Twitter Blue", un abonnement de certification permettant aux utilisateurs qui le souhaitent de disposer d'un badge de certification en forme de pastille bleue pour se démarquer des autres utilisateurs. Cette décision a pour principal objectif de renflouer les caisses de la société, dans un état calamiteux. Au tour de Méta de tester ce type d'abonnement pour ses réseaux sociaux que sont Facebook et Instagram, dans le même objectif d'améliorer leur situation financière.

Comment l'abonnement va fonctionner ?

La certification va être relativement similaire à "Twitter Blue". Les abonnés auront un avantage de visibilité par rapport aux utilisateurs "gratuits". Leurs publications s'afficheront en priorité dans le fil d'actualités. Les messages, photos et vidéos auront droit à une meilleure visibilité. Les comptes disposant du coche bleu arriveront également en tête des résultats de recherche, et auront un accès privilégié au service client.

Meta avance également l'argument d'une meilleure protection contre l'usurpation d'identité. En effet, la souscription nécessite un scan de la carte d'identité pour prouver la véracité de votre nom et de vos informations. Il vous sera donc obligatoire de les afficher sur le profil. La modification de ces éléments seront donc interdits, au moins à ses débuts, précise Meta. Les particuliers doivent avoir au moins 18 ans. Pour l'instant, les entreprises sont exclues du programme mais pourraient être intégrées à terme. Notons toutefois que l'accès aux plateformes restera totalement gratuite.

En phase d'essai.

"Meta Verified" n'est pour l'instant disponible qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande pour commencer. Les prix de l'abonnement varient en fonction de la plateforme. Si vous souscrivez sur le web, alors il vous coutera 11,99 €. Si vous procédez via une application sur un appareil iOS ou Android, le montant passera à 14,99 €. Cet écart de prix se justifie par les commissions prélevées par Google et Apple, et cette stratégie commerciale est calquée sur celle d'Elon Musk, qui facture également plus cher les souscriptions à Twitter Blue via un magasin d'applications.

Pour l'heure, aucune date d'arrivée pour l'Europe n'a été communiquée.