On savait qu'il y avait de l'eau sur la Lune, mais pas précisément en quelle quantité ni sous quelle forme. Une étude menée prouve désormais qu'il existe un réservoir immense, sous une forme très étrange.
La lune et ses mystères.
La nuit dernière, un phénomène rare et exceptionnel était visible à l'œil nu, à condition de se trouver loin de la pollution urbaine et des sources lumineuses, et de façon plus optimale, dans des réserves de ciel étoilé. Il fallait pour se faire premièrement repérer la Lune, puis Vénus.
Notre seul et unique satellite régule nos marées, via l'attraction qu'elle exerce sur notre planète. la Lune est aussi le terrain privilégié des scientifiques et de la Nasa, pour sa richesse en eau. En octobre 2020, la NASA et l'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge ont rendu publique deux découvertes. Une selon laquelle l'eau n'était pas uniquement stockée qu'aux pôles du satellite. Quant à l'autre, elle rapportait la présence de poches d'un tout petit diamètre, équivalent à un centimètre ou moins, en forme de perle, permettant à l'eau de rester à la surface de la Lune.
Un immense réservoir, pour la science.
Aujourd'hui, l'étude de ces perles est plus précise. Dans une nouvelle étude publiée lundi dans Nature Geoscience, des scientifiques chinois ont non seulement localisé ces petites billes de verre sur la surface lunaire, mais Ils estiment qu'elles pourraient cacher jusqu'à 300 milliards de tonnes d'eau. Un réservoir tout simplement immense.
Comment se forment elles ? Les chercheurs indiquent qu'elles se forment généralement lorsque des morceaux de roche spatiale frappent la surface d'un autre objet. L'impact vaporise des minéraux en fusion qui peuvent se refroidir et se solidifier en minuscules particules. Ces billes de verre auraient ainsi été formées après l'impact de météorites ou d'astéroïdes sur la Lune, il y a deux milliards d'années.
Alors dépourvues d'eau, les billes ont ensuite été balayées par des vents solaires, qui ont délivré de l'hydrogène, qui se serait mélangé avec les atomes d'oxygène contenus dans les billes, formant donc des molécules d'eau. Il est également indiqué qu'entre 3 et 5 % du sol lunaire serait recouvert de ces billes de verre. Mieux, l'eau se diffuserait hors des billes, permettant le développement de tout un cycle d'eau.
Si nous voulons extraire l'eau des perles de verre à impact pour une future exploration lunaire, nous les collectons d'abord, puis les faisons bouillir dans un four et refroidissons la vapeur d'eau libérée. Enfin, vous obtiendrez de l'eau liquide dans une bouteille", a étudié la co -auteur Sen Hu (s'ouvre dans un nouvel onglet), un géologue planétaire à l'Institut de géologie et de géophysique de l'Académie chinoise des sciences.
Ainsi, la récolte de ce gigantesque réservoir d'eau servirait à la création de base spatiale sur la Lune, et à aider les astronautes lors de future mission. À noter qu'un projet de base lunaire est déjà en route pour 2029 du côté de la China National Space Administration (CNSA).