Un site pornographique bien connu, xHamster, est actuellement dans le collimateur de la justice. Celle-ci a décidé de ne lui laisser qu'un court laps de temps pour réagir, sous peine d'une amende conséquente.
Des sites pornographiques de plus en plus attaqués.
Certains sites pornographiques tels que Pornhub font partie des sites internet les plus visités au monde. L'industrie du X est gigantesque et brasse énormément d'argent. Il serait donc bien naïf de penser qu'on peut tous les faire fermer pour protéger les internautes et éviter les abus. En revanche, la justice se penche de plus en plus sur leur cas.
Ces derniers mois, en France, des démarches sont notamment entreprises afin que YouPorn et consort contrôlent mieux l'âge de leurs visiteurs. Certains pourraient d'ailleurs prochainement être forcés de fermer leurs portes dans l'Hexagone s'ils ne se mettent pas en conformité avec la loi. Aux Pays-Bas, afin de garantir une pornographie - un minimum - saine, le gouvernement s'attaque quant à lui aux vidéos amateures. Et plusieurs d'entre elles pourraient bientôt disparaître.
De l'importance du respect de la vie privée et de la notion de consentement.
Les consommateurs réguliers de vidéos pornographiques ont probablement leurs petites habitudes, avec leur "pornstars" ou encore leurs catégories favorites. Mais il existe une catégorie de vidéos amateures, dans laquelle Monsieur et Madame Tout-le-monde peuvent partager leurs ébats. Le problème, c'est que ces personnes ne déclinent pas toujours leur identité et, par la même occasion, ne donnent pas explicitement leur consentement pour qu'une vidéo soit mise en ligne. Or, dans le cas de xHamster, le tribunal d'Amsterdam a conclu que cela violait les lois européennes sur la protection de la vie privée. Précédemment, celui-ci avait également rendu un jugement dans lequel il déclarait obligatoire que les sites X reçoivent l'autorisation des acteurs et actrices reconnaissables, avant de publier les vidéos qui les montrent.
Le but est évidemment de s'assurer que des vidéos ne sont pas publiées sans le consentement de tel ou tel parti impliqué. En l'occurrence, l'EOKM (le Bureau d'expertise de la maltraitance des enfants en ligne) a réclamé la suppression, sous trois semaines, d'une dizaine de vidéos qui n'ont pas été vérifiées par xHamster. Si le site porno ne réagit pas d'ici là, il risque jusqu'à 32 000 euros d'amende par vidéo. L'addition risque donc de rapidement devenir salée. Hammy Media, la maison mère, a déclaré qu'elle s'était d'ores et déjà mise en conformité avec la loi.