Julien Aubert
Julien Aubert estime que cette solution permettrait aux Français de "décider de l'avenir du système de retraite par répartition". Ce serait également, selon lui, un moyen de "redonner un grand élan à la nation".
Le vice-président des Républicains Julien Aubert appelle ce samedi Emmanuel Macron, dans une tribune au JDD, à organiser un référendum sur les retraites.
"(Emmanuel Macron) s'honorerait en organisant un référendum à choix multiples, à un ou deux tours, pour que les Français puissent décider de l'avenir du système de retraite par répartition en leur permettant de choisir parmi plusieurs propositions détaillées", estime-t-il.
Ce référendum pourrait être "coconstruit avec les principaux partis nationaux, chacun d'eux étant libre de soumettre sa proposition de réforme", précise-t-il.
La demande, déposée par la gauche, d'un référendum d'initiative partagée a été rejetée vendredi par le Conseil constitutionnel. Une seconde demande a été déposée.
"Un retour au peuple"
Selon le vice-président de LR, un tel scrutin replacerait les Français au centre de la vie politique.
"En faisant cela, Emmanuel Macron s'inclinerait devant une vérité qu'il est bon de rappeler: le vrai souverain, celui qui a le dernier mot en tout, s'appelle le peuple français", avance-t-il.
"Seul un retour au peuple peut évacuer la pression sociale qui s'est accumulée", soutient-il, en appelant à "redonner un grand élan à la nation."
Une France "divisée"
Julien Aubert souligne les difficultés politiques rencontrées par l'exécutif qui peine à sortir d'une séquence perturbée sur une réforme toujours impopulaire. Il déplore la "multiplication des 49-3", mais aussi un "amalgame" de "la grogne sociale à la violence aveugle" qui ne fait que "retarder l'inévitable".
"Emmanuel Macron et Élisabeth Borne sont à la recherche d'une majorité parlementaire pour gouverner, tandis que l'opposition à la réforme des retraites ne faiblit pas. Cette situation se prolonge, au risque de faire basculer un peu plus chaque jour la France dans la violence", s'inquiète-t-il.
Face aux difficultés, le vice-président du parti de droite estime que l'absence de majorité n'explique pas la situation. "La réalité du problème est que la France est économiquement, socialement et territorialement divisée", soutient-il.