Et une polémique de plus pour Elon Musk. Depuis que l'excentrique homme d'affaires a racheté Twitter puis a changé le nom et le logo du réseau social, les problématiques s'accumulent. Cette fois-ci, c'est cette nouvelle installation jugée dangereuse qui fait débat.

Un changement qui fait polémique.

Depuis qu'il a racheté Twitter au mois d'octobre 2022, Elon Musk n'a cessé de créer la controverse et d'apporter des modifications au réseau social. Licenciements massifs à travers le monde, mise en place d'abonnements payants, rétablissement de comptes propres à la polémique (Donald Trump, et plus récemment Kanye West), le milliardaire a enchaîné les prises de position discutables. Mais en changeant le nom et le logo de Twitter, il a certainement passé un cap.

Un changement qui a vite viré à la polémique : X a déjà été déposé auprès de la United States Patent and Trademark Office (le Bureau américain des brevets et des marques de commerce) par Microsoft, qui l'utilise pour sa section jeu vidéo (notamment la Xbox), tout comme Facebook/Meta. D'autre part, le @X était la propriété d'un usager nommé Gene X Hwang, un photographe basé à San Francisco. Dans la foulée du changement de logo, cet usager a simplement reçu un courriel l'informant qu'il avait perdu son arobase. “Ils ont envoyé un courrier électronique indiquant qu'il s'agit de la propriété de ‘X' essentiellement. Concrètement, ils se sont contentés de le prendre - un peu comme ce que je pensais qu'il se passerait“, a explique Gene X Hwang au journal britannique The Telegraph.

La ville de San Francisco monte au créneau.

Cette fois-ci, c'est la ville de San Francisco qui est montée au créneau. Elon Musk a récemment troqué le célèbre logo de l'oiseau bleu contre un géant X sur la façade du siège social de l'entreprise. Une installation jugée dangereuse par une partie des habitants, et la mairie de la ville a de son côté émis un avis d'infraction concernant des travaux illégaux, pour ce “panneau dangereux“.

Plus précisément, le département de l'inspection des bâtiments de San Francisco a ouvert une enquête sur la structure, estimant qu'elle pourrait enfreindre les règles en matière de construction. "L'installation de ce panneau nécessite également l'examen et l'approbation du plan d'urbanisme", assure Patrick Hannan, le porte-parole du département de l'inspection des bâtiments.

Mais l'histoire va plus loin, selon le San Francisco Chronicle, un inspecteur aurait déclaré dans un rapport écrit que les représentants de X avaient refusé à deux reprises l'accès au toit aux fonctionnaires de la ville qui souhaitaient inspecter le logo. De plus, il n'aurait pas eu le permis nécessaire afin de procéder à la mise en place du gigantesque logo selon la ville de San Francisco. "Les responsables de la ville affirment que le remplacement de lettres ou de symboles sur les bâtiments, ou l'installation d'un panneau au-dessus d'un bâtiment, nécessite un permis pour des raisons de conception et de sécurité", écrit l'agence de presse AP.

On ne sait pas jusqu'où ira cette affaire, mais elle pourrait bien s'orienter sur le terrain judiciaire. De même que cette potentielle bataille autour de l'utilisation du X, qui oppose le magnat de la tech et les géants Meta et Microsoft.