Il ne vous aura pas échappé que la France et les pays alentours sont touchés par une vague de chaleur depuis plusieurs jours. Et pour cause, si elle s'était absentée un temps, la canicule est bel et bien de retour. En fait, celle-ci se montre même particulièrement violente, au point qu'un record historique a été battu ces derniers jours.
La France en pleine canicule.
"C'est bon mais c'est chaud", dit la pub. Certes, le soleil est le bienvenu, mais les températures ont malheureusement tendance à être trop élevées pour être agréables, en particulier ces derniers jours. Pire, celles-ci grimpent tellement qu'elles peuvent s'avérer dangereuses, si bien que ce mardi 22 août, près de 70 départements français sont en alerte canicule, avec un appel à la vigilance rouge (la plus élevée) pour quatre d'entre eux. Globalement, seul le nord/nord-ouest de la France est épargné, pour le moment. Une situation qui pourrait ne pas durer et qui risque de toute façon d'empirer chaque année. La preuve avec ce nouveau record historique, une nouvelle fois explosé alors qu'il avait déjà été battu à plusieurs reprises ces dernières années.
Une conséquence du changement climatique.
La France est touchée par la canicule, mais c'est également le cas de nos pays voisins. En l'occurrence, une station météo située au nord-ouest de la Suisse "a mesuré l'isotherme du 0 °C à 5 298 mètres, ce qui constitue un record depuis le début des mesures, en 1954". Concrètement, il s'agit du point qui sépare précisément les couches d'air à basse altitude, plus chaudes, et celles à haute altitude, où la températures est si basse que ce que s'y trouve peut congeler. Cet "isotherme" influe le développement de la faune et de la flore, les chutes de neiges, et plus encore. En conséquence, il constitue un élément important pour les météorologues, qui s'en servent pour leurs prévisions.
C'est la première fois depuis le début des mesures, en 1954, que l'isotherme du 0° se situe si haut. A titre de comparaison, la Pointe du Four, le plus haut sommet du pays, ne situe qu'à un peu plus de 4 600 mètres. Il y a cinquante ans, l'isotherme se trouvait en moyenne 500 mètres plus bas. Cela signifie qu'il faut désormais grimper de plus en plus haut pour échapper aux fortes chaleurs, et MétéoSuisse explique cela d'une manière qui ne surprendra personne : "la raison principale de cette évolution est le réchauffement [ou changement, ndlr] climatique d'origine humaine".
Comme l'indiquent les données partagées par MétéoSuisse sur son compte Twitter, le record de hauteur de l'isotherme du 0 °C avait déjà été battu l'année dernière, et en 2019 avant cela. Deux ans auparavant, il avait été battu deux fois en quelques mois. Il est donc clair que le réchauffement climatique s'accélère et que de tristes records du genre seront battus de plus en plus régulièrement à l'avenir.