Marine Le Pen déplore « l'effondrement généralisé » de la France, dénonçant la « malhonnêteté » d'Emmanuel Macron
Lors de son discours de rentrée, la cheffe de file des députés Rassemblement national a de nouveau détaillé les ressorts du « déclassement » français, avec les élections européennes en ligne de mire.
Hénin Beaumont le 10 septembre 2023. Discours de Marine Le Pen
Lors de son discours de rentrée à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Marine Le Pen a fustigé, dimanche 10 septembre, le « subtil mélange de marketing et de malhonnêteté » de « la politique d'Emmanuel Macron » et a renvoyé aux futures élections européennes, « un rendez-vous démocratique fondamental pour les Français ».
Déplorant un « effondrement généralisé » de la France, la cheffe de file des députés du Rassemblement national a détaillé durant une petite demi-heure à la tribune les ressorts de ce « déclassement », des services publics à l'économie, en passant par la « faillite » en termes d'immigration ou par la « pandémie de violence débridée ». Depuis son fief du Pas-de-Calais, Mme Le Pen a notamment épinglé la « situation dramatique » de l'école et les « fausses réponses » apportées, selon elle, par le ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal.
Quant à l'interdiction de l'abaya prononcée à la rentrée scolaire, « j'ai du mal à être fascinée par la mise en place d'une mesure qui, en réalité, aurait dû être en vigueur depuis le vote de la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école, si nous avions des gouvernants moins timorés », a-t-elle grincé.
« Désintérêt, voire nonchalance »
Plus généralement, Mme Le Pen s'en est prise au « subtil mélange de marketing et de malhonnêteté » qui teinte « la politique d'Emmanuel Macron » en tous domaines, de l'hôpital aux Ehpad en passant par les transports publics. Elle a également attaqué le « désintérêt, voire la nonchalance qu'affichent Emmanuel Macron et certains de ses ministres pour la protection des Français », visant particulièrement l'immigration illégale.
Egrénant quelques propositions (abaissement de la TVA, augmentation salariale des professeurs...) au cours de son discours, Mme Le Pen a estimé qu'il est « désormais loin le temps où l'opposition que nous incarnons n'était qu'une force de contestation ». « Plus que jamais nous incarnons un espoir et des solutions », a-t-elle encore lancé, en fixant comme cap les prochaines élections européennes de juin 2024, « un rendez-vous démocratique fondamental pour les Français ». La cheffe de file des députés RN a précisé qu'elle présenterait le week-end prochain à Beaucaire (Gard) une « proposition qui devrait réunir tous ceux qui sont attachés à leur nation et qui sont conscients que sans elle, il n'y a plus ni liberté, ni prospérité, ni identité, ni sécurité, ni progrès ».