Le PKK, organisation politique armée kurde, a revendiqué l'attentat suicide qui a frappé ce matin le siège de la police à Ankara, capitale de la Turquie. Deux policiers ont été blessés lors de cet attentat, tandis que deux assaillants sont morts. « Les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais », avait réagi le président Recep Tayyip Erdogan devant les députés.
« Une action de sacrifice a été commise contre le ministère turc de l'Intérieur par une équipe dépendant de notre Brigade des immortels », a affirmé le groupe armé, considéré comme terroriste par la Turquie et plusieurs pays occidentaux, à l'agence de presse ANF proche du mouvement kurde. C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier à Mersin.
Les images interdites de diffusion
C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier à Mersin. Le PKK est au cœur de la controverse entre la Turquie et la Suède, à propos de l'entrée de cette dernière dans l'Otan que le Parlement turc, qui reprenait dimanche ses travaux, est supposé valider après dix-sept mois d'attente.
Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'est fait exploser et que l'autre a été abattu « d'une balle dans la tête ». Le siège de la police visé, situé dans la même enceinte du ministère de l'Intérieur, se trouve à proximité du parlement. L'explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde : une vidéo enregistrée par une caméra de surveillance montre un véhicule gris qui se gare lentement devant le siège de la police. Le passager avant en sort et s'avance arme à la main, tire et se fait exploser devant la guérite du policier en faction.
Un deuxième homme s'élance à son tour mais disparaît de l'image avant d'être tué par la police. Ali Yerlikaya a appelé la presse à cesser les diffusions d'images de l'attentat sur les réseaux sociaux. De son côté, le parquet général d'Ankara a annoncé l'ouverture d'une enquête. Il a aussi interdit à tous les médias turcs, en particulier les télévisions, de cesser de diffuser des images du lieu de l'attentat.