Lors d'une récente émission télévisée, l'injustice et l'ironie se sont entremêlées dans le récit d'un homme d'une cinquantaine d'années. Victimisé et poussé dans l'ombre, il touchait un salaire de 3147 euros par mois, non pour ses compétences, mais pour rester silencieux. Cet homme, autrefois employé de la SNCF, avait osé dévoiler des appels d'offre truqués, ce qui lui avait valu un licenciement. Toutefois, après une condamnation judiciaire, la SNCF avait dû le réintégrer.
Mais au lieu de le réintroduire dans le circuit professionnel, la compagnie, dans un esprit de représailles, a choisi une forme d'exil intérieur : le payer, mais sans lui confier de responsabilités. Ce traitement l'a transformé en un « fantôme » professionnel. Pourtant, le reportage, qui était sensé mettre en lumière la douleur et l'humiliation de se sentir inutile, a eu un effet tout autre sur internet : Pour beaucoup, l'homme n'aurait aucune raison de se plaindre, car, en ces temps difficiles, nombre d'entre eux rêveraient de toucher un salaire sans avoir à travailler !