Visé depuis janvier 2022 par une enquête préliminaire pour viol et corruption de mineur, Norman Thavaud est enfin fixé sur son sort.
La décision du parquet.
Comptant parmi les personnalités les plus connues du web, Norman Thavaud a vu sa carrière de vidéaste et sa renommée s'effondrer. Et pour cause ! Et pour cause. En 2018, son nom a été cité dans la vague hashtag #BalanceTonYouTubeur ; plusieurs femmes ont affirmé avoir été victime de harcèlement sexuel de sa part. Les choses deviennent plus sérieuses encore quand, en 2020, lorsqu'une internaute québécoise l'accuse d'avoir demandé de manière insistante des photographies à caractère sexuel alors que celle-ci était encore mineure.
En janvier 2022, on apprend par voie de presse qu'une enquête est ouverte, suite au dépôt de plaintes de six plaignantes. Cinq d'entre elles, dont deux mineures, l'accusent de les avoir violées. La gravité des accusations (viols et corruption de mineurs) sont d'une telle gravité que Norman voit son contrat avec Webedia suspendu. En décembre 2022, dans le cadre d'une enquête préliminaire, il fait l'objet d'une garde à vue de 36 heures, et d'anciens collaborateurs de Norman sont entendus par les enquêteurs, dont Squeezie et Cyprien, alors qu'une septième plainte est déposée contre le vidéaste.
Cependant, on apprend ce jour que les poursuites contre Norman Thavaud sont abandonnées, le dossier étant cassé sans suite. En effet, le Parquet de Paris a estimé que "les consentements n'ont pas été trompés, et que la pression de ne pouvoir revoir le mis en cause ou son insistance ne peuvent suffire à caractériser la contrainte" ; à propos des messages mis à disposition des enquêteurs, le parquet juge en outre que "les échanges préalables aux rencontres étaient systématiquement sentimentaux et le plus souvent sexualisés et sans ambiguïté".
Quant à la qualification de corruption de mineur, "elle a été écartée, au motif que l'âge des jeunes filles n'a jamais été précisé en début de prise de contact et qu'elles n'avaient pas d'apparence physique ni de discours laissant supposer de la part du mis en cause une particulière attirance pour les enfants ni les corps enfantins".
Pour l'heure, le vidéaste, qui avait affirmé faire l'objet de menaces de mort insistantes suite aux accusations, n'a toujours pas fait de communiqué pour commenter la décision du Parquet de Paris. Toutefois, l'abandon des charges devrait très fortement faire réagir sur les réseaux sociaux. En effet, plusieurs internautes jugent que le verdict était couru d'avance, compte tenu du nombre de dossiers classés sans suite dans les affaires de viols et de corruption de mineur.