Nicolas Sarkozy
En première instance, l'ancien président de la République avait été condamné à un an de prison ferme, peine devant être effectuée à domicile sous surveillance électronique.
Les réquisitions sont moindres que la condamnation en première instance, mais le parquet n'a toujours pas l'intention de blanchir Nicolas Sarkozy. Alors que l'ancien président de la République est jugé en appel pour son implication dans l'affaire Bygmalion, un scandale autour du maquillage de ses comptes de campagne en 2012, un an de prison avec sursis a été requis ce jeudi 30 novembre 2023.
En première instance, au printemps 2021, Nicolas Sarkozy avait été condamné à un an de prison ferme. La peine avait été aménagée sous forme de détention à domicile sous surveillance électronique.
Contrairement à ses coprévenus (parmi lesquels l'ancien numéro 2 de l'UMP Jérôme Lavrilleux ou le dirigeant de Bygmalion Bastien Millot), l'ancien chef de l'État aujourd'hui âgé de 68 ans n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne (près de 43 millions d'euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions). Il l'est uniquement pour avoir, en l'occurrence, explosé ce budget, censé garantir l'équité entre les candidats à l'élection suprême.
C'est d'ailleurs pour cela que le parquet n'a requis que du sursis. « Nicolas Sarkozy ne se voyant pas reproché d'être à l'origine du système mis en place, comme d'en avoir été informé, nous requérons que sa peine soit entièrement assortie de sursis », a déclaré le procureur ce jeudi.