"Grosse pute" : pour Gérald Darmanin, ce policier "a craché sur l'uniforme" et "n'a plus sa place dans la police"
Gérald Darmanin
Le policier qui a traité une femme victime de violences conjugales de "grosse pute" va-t-il revenir dans la police nationale ? Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanine ne le souhaite pas. "Il n'a plus sa place dans la police nationale".
Gérald Darmanin a déclaré que ce policier "a sali non seulement toutes les femmes qui essaient de déposer plainte mais il a sali, il a craché sur les uniformes de ses 250 000 autres collègues policiers et gendarmes". Il a rappelé sur Europe 1, ce mercredi matin, que les forces de l'ordre effectuaient 400 000 interventions par an pour violences conjugales et a invité les victimes à continuer à se rendre dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie.
Le policier a été suspendu de ses fonctions à titre conservatoire dès la révélation des propos du policier par Médiapart. L'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie par le préfet de police de Paris.
Médiapart avait publié un enregistrement audio d'un message téléphonique laissé par inadvertance dans lequel on entend le fonctionnaire de police traiter la plaignante de "grosse pute". Le message aurait été laissé le 5 février en début d'après-midi, quelques heures après le dépôt de plainte pour agression sexuelle présumée. Le fonctionnaire souhaitait que la plaignante retourne au commissariat. "Putain, elle refuse la confront' en plus, la pute. Comme par hasard. En fait, c'était juste pour lui casser les couilles", aurait dit le policier. Il aurait clôturé son propos par "Putain, grosse pute".
Gérald Darmanin a rappelé que tout policier ou tout gendarme condamné pour trafic de stupéfiants ou violences conjugales ne peut pas rester dans la police nationale ou la gendarmerie nationale.