Des militants créent un squat pour migrants à Caluire-et-Cuire.
Alors que le projet de loi de Gérald Darmanin est débattu à l'Assemblée, le «schéma national d'accueil des demandeurs d'asile et d'intégration des réfugiés» organise leur dispersion sur tout le territoire. Les dispositifs ont beau être saturés, des centres pour migrants sont implantés jusque dans les villages, au mépris de l'avis des populations locales.
Le calvaire des habitants du hameau du Pré du Lac, à Châteauneuf-Grasse, a commencé en mars, quand le Campanile situé au cœur de leur quartier a loué une partie de ses chambres à une association d'aide aux migrants. C'était le seul hôtel de ce village des Alpes-Maritimes de 3600 habitants, limitrophe de Grasse. Neuf mois plus tard, il n'accueille plus aucun client et ses salariés ont été licenciés.
En juillet, l'association Entraide Pierre Valdo, conventionnée par le département pour prendre en charge les mineurs non accompagnés (MNA), a fini par occuper la totalité de l'établissement, vendu par le groupe propriétaire du Campanile. Des jeunes demandeurs d'asile sont hébergés dans ses 47 chambres selon la procédure de l'accueil provisoire d'urgence, le temps pour le département de vérifier que les mineurs le sont vraiment.
Tous les riverains interrogés racontent la même chose, mais aucun ne veut témoigner à visage découvert. «Les gens de l'association...