Les grandes licences au cinéma ont souvent la triste réputation d'avoir des effets catastrophiques sur la santé des acteurs et actrices. Plus la fanbase est grande, plus il y a des chances qu'elle devienne haineuse. Alors vous imaginez très bien tous les risques qu'impliquent de travailler sur Star Wars, la plus grande licence du monde. Peu d'acteurs peuvent aussi bien en parler que Daisy Ridley qui incarne Rey dans la postlogie.

Daisy Ridley ou la pression du fanatisme Star Wars.

Star Wars n'aura pas coûté la santé d'un acteur, mais d'au moins deux. Vous connaissez sûrement Hayden Christensen et Jake Lloyd, les acteurs ayant incarné Anakin Skywalker jeune dans Star Wars : L'Attaque des clones et La Revanche des Sith. Christensen s'en est plutôt bien sorti malgré une carrière d'acteur ruinée, préférant s'isoler dans une exploitation agricole que de retourner à Hollywood. Il est même revenu dans l'univers Star Wars à l'occasion des séries Disney+ Ashoka et Obi-Wan Kenobi. Pour Jake Lloyd en revanche, c'était tout l'inverse. La célébrité lui aura causé énormément de problèmes, notamment à l'école puisqu'il n'était âgé que de 10 ans au moment du tournage, et qu'il n'a reçu presque aucun soutien pédiatrique pour apprendre à gérer le phénomène. En 2015, il sera arrêté pour excès de vitesse et conduite sans permis, puis sera diagnostiqué schizophrène.

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Heureusement, d'autres acteurs ont réussi à réchapper de cette pente fatale. Daisy Ridley, qui incarne Rey dans la postlogie a également souffert de la pression des fans, et surtout des fans haineux de Star Wars qui l'élèvent "au rang de religion, à un niveau qui est inconcevable. Ce n'est pas qu'un rôle dans un film". Ces mots, ce sont ceux de J.J. Abrams au moment d'expliquer à Ridley l'ampleur du rôle qu'elle avouera avoir accepté à la va-vite. Quand elle a accepté le rôle, elle n'avait que 23 ans et ne s"était jamais retrouvée dans un rôle principal, n'enchaînant que des petits rôles à la télévision et travaillait même dans un bar au moment du casting. L'actrice est revenue sur ces propos, invitée en interview par le média américain Inverse à l'occasion de la sortie du film La Vie rêvée de Miss Fran (Sometimes I Think about Dying). Elle y raconte à quel point son rôle dans la licence Star Wars, et surtout la haine que la postlogie a reçue, l'a fortement impactée non seulement sur le plan émotionnel, mais également sur sa santé physique et mentale :

J'ai définitivement plus de grâce maintenant. C'est drôle, parce que c'était il y a dix ans. Quand je me vois à la télé, je me dis "Oh ! Je ne suis qu'un bébé, je me vois en tant que bébé ! Je ne dirais pas que c'est plus facile aujourd'hui, mais je suis plus à l'aise. Quand je travaillais sur la postlogie, quand elle est sortie et après, je me répétais maintes fois : "Tout va bien, je vais bien, je m'en sors bien." Je pensais que c'était normal, mais pas du tout. Cette expérience était très, très isolante, pour les amis et la famille ou pour toute personne qui voit quelque chose d'une manière différente de la vôtre. Je souffre d'endométriose, du syndrome des ovaires polykystiques, avec tous les problèmes que cela engendre notamment sur la peau. Le stress et l'épuisement ont été si intenses au moment de la sortie du Réveil de la Force et des Derniers Jedi que l'anxiété m'a troué la paroi de mon estomac. J'ai été contrainte de prendre une pause de six mois à Londres, chez moi, avant le tournage de L'Ascension de Skywalker. Après toute cette folie, j'ai enfin pu me dire "C'était quoi ce bordel ?" J'étais en deuil. Abandonner toutes les relations et la vie sur le plateau Star Wars m'a fait un choc dans le sens inverse. Le tourbillon s'est terminé aussi soudainement qu'il avait commencé, me forçant à m'arrêter. Et quelques mois plus tard, le monde s'est retrouvé confiné. D'une certaine manière, je pense que cela m'a grandement aidée.

Daisy Ridley : après Star Wars, le renouveau.

Actuellement, Daisy Ridley est à la tête d'affiche de La Vie Rêvée de Miss Fran. Une comédie dramatique basée sur la pièce Killers de Kevin Armento. On y suit Fran, une employée de bureau maladivement timide qui passe la plupart de son temps isolée à rêver de sa propre mort. Quatre autres films sont également prévus pour Daisy Ridley, qui semble enchaîner les tournages depuis L'Ascension de Skywalker. En 2024 doit sortir Magpie, un film néo-noir avec son mari Tom Bateman, Cleaner, un thriller d'action réalisé par Martin Campbell et Young Woman and the Sea, un biopic sur la nageuse Gertrude Ederle, triple médaillée des JO d'été de 1924 et première femme à traverser la Manche à la nage.

Daisy Ridley sera également de retour pour le prochain film Star Wars, qui, selon Kathleen Kennedy, la présidente de Lucasfilm, devrait "raconter l'histoire de la reconstruction du Nouvel Ordre Jedi et des puissances qui se lèvent pour le démolir." Le projet, dont la date de sortie est prévue en 2026 doit être réalisé par Sharmeen Obaid-Chinoy et doit mener la franchise dans "une direction différente" selon Ridley. Elle ne connait pour l'instant que le scénario d'un seul film, mais n'exclut pas toute implication dans des suites potentielles, encore inexistantes à cette date. L'actrice s'attend à ce que le tournage de ce nouveau projet Star Wars commence dans un avenir proche.

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