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Ludwik Zamenhof : le père de l'espéranto


Chronologie
1859
Lejzer Ludwik Zamenhof naît à Bialystok. Il grandit au contact de plusieurs langues : russe, polonais, yiddish et d'autres.

1887
Il publie un manuel sur une langue de son invention sous le pseudonyme de Doktoro Esperanto.

1905
Zamenhof participe au premier congrès international d'espéranto à Boulogne-sur-Mer, en France.

1908
L'Association universelle d'espéranto est fondée à Genève.

1917
Ludwik Zamenhof meurt à Varsovie à l'âge de 57 ans.

Citoyen sans frontières
Zamenhof a toujours eu une relation particulière avec le monde hébreu. Face à l'antisémitisme de l'époque, il participe activement dans sa jeunesse aux cercles sionistes de Varsovie. Mais il ne croit pas réalisable un établissement juif en Palestine, et suggère plutôt un territoire dans le Mississippi nord-américain. Cependant, au fur et à mesure que se concrétise le projet espérantiste, il se convertit à l'internationalisme. Son rejet de tout nationalisme le conduit même à décliner la présidence d'honneur de l'association des espérantistes hébreux.

Une langue facile à apprendre
Tolstoï affirme qu'il lui a fallu deux heures pour apprendre les bases de l'espéranto. Il s'agit de 16 règles simples, invariables, montrant la structure de la langue. Les premiers espérantistes les envoyaient aux personnes intéressées avec un petit dictionnaire qui permettait d'entretenir une correspondance.

Visée pacifiste
Dans la philosophie de Zamenhof, l'espéranto allait au-delà de la dimension linguistique. C'était l'élément fondamental d'une spiritualité pacifiste qui, par essence, considérait toutes les personnes comme membres d'une même famille humaine. D'où ces deux vers de son poème La Espero, écrit à l'occasion du congrès d'espéranto de 1905 : « Sous le signe sacré de l'espérance se rassemblent les combattants de la paix. » Conformément à sa pensée humaniste, Zamenhof ne faisait souvent pas payer les patients pauvres, le plus souvent des Juifs issus de familles humbles.