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À cause d'un piratage porno, Bagdad éteint tous ses écrans publicitaires


Un hacker a réussi à pirater ce dimanche un écran en plein centre-ville de Bagdad pour diffuser un film porno. Ce qui a forcé les autorités à éteindre tous les écrans LED publicitaires de la ville.

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Un écran publicitaire éteint à Bagdad en Irak, le 20 août.



Les autorités irakiennes ont ordonné l'extinction des écrans publicitaires led installés dans Bagdad après qu'un pirate a pris le contrôle de l'un d'entre eux pour projeter un film pornographique, a-t-on appris dimanche auprès des forces de sécurité qui ont annoncé l'arrestation d'un suspect.

Samedi soir, « une personne a réussi à pirater un écran publicitaire sur la place Uqba ben Nafia », une importante intersection dans le centre de la capitale irakienne, a raconté une source sécuritaire qui a requis l'anonymat. Le pirate « a montré un film pornographique pendant plusieurs minutes avant que nous ne coupions le câble d'alimentation ».

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montre l'écran diffusant des scènes à caractère pornographique, tandis que les véhicules continuent de circuler.


« Scènes immorales »


Ces « scènes immorales » ont poussé les autorités à « éteindre tous les écrans publicitaires de Bagdad », le temps de passer en revue les dispositifs de sécurité, a expliqué le responsable sécuritaire. Le ministère de l'Intérieur a en outre annoncé dans un communiqué qu'un suspect avait été arrêté, sans préciser ses motivations.

Plusieurs écrans, qui d'ordinaire passent des publicités pour des articles ménagers ou des vidéos de candidats aux différentes élections, étaient effectivement éteints dimanche matin.

Chasse aux « contenus décadents »

L'Irak, pays largement conservateur, avait annoncé en 2022 son intention de bloquer les sites pornographiques sur Internet. Mais la mesure ne concerne aujourd'hui manifestement que certaines plateformes, d'autres étant toujours accessibles.

Le gouvernement irakien, qui est soutenu par des partis pro-iraniens, fait la chasse depuis l'an dernier à certains YouTubeurs et TikTokeurs accusés de partager des « contenus décadents » qui vont « à l'encontre des moeurs et des traditions ». Certains d'entre eux ont été emprisonnés, notamment une jeune femme dont le tort était de diffuser des vidéos dans lesquelles elle dansait sur de la pop.