Une nouvelle étude très sérieuse menée par des scientifiques français souligne à quel point l'année 2023 a été catastrophique pour notre Terre et pour le changement climatique, qui risque bien d'encore s'accélérer dans les prochaines années.
Quand la Terre n'absorbe plus le CO2.
Tout au long de l'année, on nous rabâche que notre planète est en danger, qu'elle est mourante. Si la Terre disparaître avec le reste du système solaire dans quelque 5 milliards d'années, les scientifiques craignent que les humains ne signent son arrêt de mort bien plus tôt. Et il y a de quoi s'inquiéter, quand on voit que chaque nouvelle étude publiée prouve que la situation s'empire. L'activité humaine est notamment responsable du réchauffement climatique, ou changement climatique, comme on le désigne plus communément aujourd'hui. Et on l'a dit, la situation ne semble malheureusement pas aller en s'arrangeant.
Une étude française menée par Philippe Ciais, directeur de recherche au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a de nouveau mis en garde contre le changement climatique. Mais l'urgence se fait plus que jamais ressentir, après une année 2023 catastrophique durant laquelle l'effet de serre s'est largement amplifié, la faute à un CO2 que notre planète absorbe de plus en plus difficilement.
Le changement climatique devrait encore s'accélérer.
L'année dernière, l'Amazonie et plus largement les tropiques ont été touchés par une importantes sécheresses. De leurs côtés, la Sibérie et le Canada, entre autres, ont dû faire face à d'immenses incendies. Ensemble, ces facteurs expliqueraient le fait qu'en 2023, les puits de carbone (forêts, marais côtiers...) ont absorbé beaucoup moins de CO2 qu'attendu. Alors qu'en 2022, 9,6 milliards de tonnes de CO2 avaient été absorbés par la végétation, ce chiffre a drastiquement diminué l'année suivante, n'atteignant qu'entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes absorbées. Les océans s'n sortent heureusement mieux, mais leur réchauffement pourrait là encore altérer leur capacité à capter le dioxyde de carbone.
Si la faible absorption de CO2 en 2023 s'explique par plusieurs facteurs, le problème est que lesdits facteurs risquent de se multiplier dans les années à venir, accélérant alors le changement climatique, qui multipliera davantage ces facteurs. Bref, un cercle vicieux. Le directeur du CEA met donc en garde (via Le Monde) : "si cet effondrement se reproduit dans les prochaines années, nous risquons d'observer une augmentation rapide du CO2 et du changement climatique au-delà de ce que prévoient les modèles". Nous voilà prévenus.