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En Chine, pour relancer les ventes immobilières, les grandes muncipalités lèvent de nombreuses...


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En Chine, pour relancer les ventes immobilières, les grandes muncipalités lèvent de nombreuses restrictions



Confrontée à une grave crise immobilière, la Chine multiplie les mesures pour tenter de relancer les ventes de biens. Plusieurs grandes municipalités comme Pékin, Canton ou Shanghaï ont décidé d'alléger ou abandonner des restrictions qui étaient en vigueur depuis de nombreuses années.

Les autorités chinoises se donnent les moyens pour faire face à la crise immobilière sans précédent qui touche la deuxième économie mondiale. Les annonces de mesures gouvernementales ou locales se multiplient : des baisses de taux pour certains prêts immobiliers notamment, mais surtout la levée de nombreuses restrictions sur les ventes d'appartements dans les grandes villes. Le régime communiste a accepté de toucher à un fonctionnement qui existait depuis de nombreuses années.

Pour comprendre, il faut d'abord expliquer le système du Hukou qui fixe les règles de résidence en Chine. C'est une sorte de livret de résidence, qui a été mis en place à la fin des années cinquante, comme outil de contrôle et aussi moyen d'éviter les déplacements massifs de populations vers les grandes villes chinoises. Avec ce système de Hukou, si un Chinois décide par exemple de venir vivre à Pékin et qu'il n'est pas originaire de la capitale, il ne pourra pas mettre ses enfants à l'école ou encore bénéficier de l'assurance maladie locale.

Ce système très ancien n'est pas remis en cause de manière fondamentale par le régime communiste, mais pour faire face à la crise de l'immobilier, plusieurs grandes villes chinoises ont décidé de tirer un trait sur toute une série de restrictions qui touchent à la résidence et à l'achat d'appartement.

À Pékin, ville la plus protégée pour les ventes immobilières, un non-résident devait jusqu'ici avoir payé au minimum cinq années de cotisations retraites et maladie locales pour avoir le droit d'acheter un appartement. Désormais, le nombre d'années a été ramené à trois, et même deux années si le bien immobilier est situé dans la grande banlieue au-delà du cinquième périphérique.

À Shanghai aussi, l'achat d'un appartement pour un non-résident est à présent beaucoup plus facile. À Shenzhen, la capitale des nouvelles technologies, la quasi-totalité des restrictions ont été levées et à Canton, la ville qui est allée le plus loin, les non-résidents ont dorénavant exactement les mêmes droits en matière d'immobilier que les habitants locaux possédants le fameux Hukou de la ville.

Ces mesures très fortes seront-elles suffisantes ? Il y a clairement un effet d'annonce qui a été visible dès les premiers jours après la publication des mesures décidées par les grandes municipalités. Début octobre, c'était en Chine, ce que l'on appelle la Golden week : sept jours fériés d'affilée à l'occasion de la fête nationale. Les Chinois en ont profité pour s'intéresser à nouveau à leurs projets immobiliers.

On a vu des salles d'expositions bondées et le nombre de visites d'appartements augmenter très fortement. À Shanghai, la Commission du logement a déclaré que le 1ᵉʳ octobre, en une seule journée, 617 maisons ont changé de main, c'est-à-dire 200 de plus que la moyenne quotidienne de septembre. Les agents immobiliers de Shanghai font état aussi de la présence beaucoup plus visible d'acheteurs non résidents venus des provinces voisines du Jiangsu ou du Zhejiang. Même tendance constatée à Pékin, Canton et Shenzhen, mais reste à savoir si cet intérêt pour l'immobilier va se poursuivre sur la durée.

Il y a quelques mois, lorsque les grandes municipalités avaient déjà annoncé la levée des premières restrictions, on avait assisté à un rebond des ventes, mais l'intérêt était vite retombé. Les autorités savent que la Chine a besoin d'une reprise durable des ventes pour mettre un terme à cette crise immobilière qui perturbe son économie depuis maintenant plus de 4 ans.