"L'Heure du crime" revient sur l'affaire du Col Dyatlov, un des plus grands mystères de l'histoire criminelle. Fin février 1959, neuf étudiants russes partis dans les montagnes de l'Oural ne donnent plus signe de vie. Leur campement est retrouvé vide et dévasté. Un à un, les disparus vont être retrouvés morts dans d'étranges conditions.

Il y a soixante-cinq ans, lors d'une nuit de janvier 1959, neuf jeunes étudiants russes trouvaient la mort lors d'une randonnée dans le décor enneigé et glacial de la Sibérie. Un drame officiellement attribué à la mauvaise météo, mais qui, dès les premières heures, a pris l'allure d'une spectaculaire énigme.

Sur place, la scène d'accident ressemble en effet, à s'y méprendre, à une scène de crime : des victimes retrouvées le crâne fracassé, dépouillées de leurs vêtements, des visages de couleur brunâtre. Seule certitude, les étudiants ont fui un danger imminent, au point de partir pieds nus dans l'épaisse couche de neige. "Ils ont été surpris par quelque chose d'extrêmement violent au milieu de la nuit", ajoute Mattéo Born, réalisateur et invité de L'Heure du crime sur RTL.

Les enquêtes, officielles et privées, vont se multiplier pour éclairer ce massacre. Toutes les théories vont se succéder : d'une bavure militaire à des vents mortels en passant par ces étranges lueurs orange aperçues dans le ciel. Le secret défense et le silence des autorités russes ne vont que renforcer les doutes.

75 théories examinées

La justice russe retient aujourd'hui la thèse de l'avalanche après que les enquêteurs ont examiné 75 théories. Parmi elles, la thèse de l'incident militaire est très populaire : "Parmi les familles des victimes, il y a cette idée récurrente que le gouvernement de l'époque aurait caché quelque chose lié à l'armée. La théorie d'un missile, d'un test militaire", explique Mattéo Born, réalisateur pour la télévision suisse.

"L'avalanche est une théorie très tentante, mais ils n'ont pas été trouvés sous une avalanche. Ce phénomène aurait brisé les membres de leur corps d'une manière totalement différente", précise Teodora Hadjiyska, créatrice du site internet : dyatlovpass.com et invitée de L'Heure du crime.

Une affaire qui continue de fasciner encore aujourd'hui avec des zones d'ombres qui perdurent. "Cette affaire ne sera jamais résolue dans le sens où nous ne nous mettrons jamais tous d'accord sur une explication", conclut Teodora Hadjiyska.