La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, lors d'une conférence de presse au Palais national, à Mexico, le 8 janvier 2025.

Menacé par les promesses du nouveau Potus, investi ce lundi 20 décembre, d'augmenter les droits de douanes et d'expulser des migrants, Mexico tente de l'amadouer. Sa très populaire présidente, Claudia Sheinbaum, donne des gages économiques et sécuritaires.

Des centaines de millions de pilules bleues. Le 2 décembre, dans l'Etat du Sinaloa gangrené par la guerre des cartels, la marine mexicaine a saisi plus d'une tonne de fentanyl d'une valeur de 400 millions de dollars - la plus grande prise jamais réalisée au Mexique. Depuis son investiture le 1er octobre, la présidente de gauche, Claudia Sheinbaum, a donné un coup de fouet indéniable à la lutte contre les cartels. En trois mois et demi, les saisies de fentanyl réalisées par les autorités atteignent déjà plus de 12 % du total de celles opérées, en six ans, sous la présidence de son prédécesseur et mentor, Andrés Manuel López Obrador, plus laxiste avec le crime organisé.

Les observateurs y voient une volonté de s'attaquer plus efficacement à la violence armée, qui a encore fait plus de 30 000 morts l'année dernière selon le dernier bilan officiel. Mais aussi une réponse aux menaces de Donald Trump.