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Des archéologues entrent dans une pyramide scellée depuis 4.000 ans et y découvrent...


Des archéologues entrent dans une pyramide scellée depuis 4.000 ans et y découvrent une «scène de crime»

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Le site de Dahchour, situé à quarante kilomètres au sud du Caire (Égypte) en plein désert, est un lieu fascinant. Connu pour abriter la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge, toutes deux attribuées au roi Snéfrou, le site vient d'offrir aux archéologues une toute nouvelle pyramide, enfouie sous terre depuis près de 4.000 ans. Mais ce qui aurait pu s'avérer être un nouveau tombeau royal riche en trésors réservait quelques surprises aux excavateurs.

Des ouvriers travaillant dans une carrière ont récemment déterré des blocs de calcaire finement taillés, attirant l'attention du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, rapporte un article du Daily Galaxy. En fouillant la zone, les spécialistes ont découvert une nouvelle pyramide qu'ils se sont empressés d'explorer. Le tombeau étant scellé, ils s'attendaient à le trouver intact mais quelle ne fut pas leur déception de constater... qu'il avait été pillé. Comment les voleurs de tombe avaient-ils pu réaliser ce casse audacieux?

Chris Naunton, éminent égyptologue britannique, a comparé le site à une «scène de crime», au vu du désordre régnant dans le tombeau. Peu de doutes quant à l'identité du coupable: selon les analyses des archéologues, le pillage aurait été commis par ceux-là mêmes qui étaient chargés de sceller la pyramide. «La sépulture avait déjà été mise à sac avant d'être fermée à jamais», explique Chris Naunton.

Une découverte qui en cache une autre

La chronologie des événements établie par les fouilleurs indique que le pillage se serait produit durant la XIIIᵉ dynastie (qui s'étend approximativement de 1790 à 1649 av. J.-C.), une période marquée par l'instabilité politique et les luttes politiques acharnées. On ne sait pas si la tombe a été vandalisée par de simples artisans peu scrupuleux ou si les coupables avaient d'autres motivations. Acte de vengeance? Prise de pouvoir? Pour l'instant, l'énigme reste entière.

Une autre découverte a intrigué les chercheurs. Sur la tombe du défunt, des hiéroglyphes partiellement effacés ont révélé son identité: il s'agirait d'une certaine princesse Hatchepsout (à ne pas confondre avec son homonyme bien connue de la XVIIIe dynastie). La stupeur fut totale lorsque les spécialistes réalisèrent que ce personnage leur était en réalité totalement inconnu. Le nom de cette princesse semblait avoir été tout simplement effacé de l'histoire.

Un mystère d'autant plus intrigant que, bien que limité dans la vie politique de la XIIIe dynastie, le rôle des femmes pouvait être significatif. Hatchepsout en est un exemple parfait, puisqu'elle reposait dans sa propre pyramide, témoignage de son statut exceptionnel.

Mais alors, que s'est-il passé? Pourquoi cette princesse a-t-elle été, semble-t-il, condamnée à l'oubli? Pour l'instant, il est impossible d'apporter une réponse définitive à cette question, mais ces découvertes fascinantes nous rappellent que l'Égypte antique n'a pas encore livré tous ses secrets.