Rien ne va plus entre le studio Pixar et le groupe Disney. Après avoir censuré un arc narratif de la série Win or Lose, l'entreprise aux grandes oreilles a mis son nez dans le prochain film du studio à la lampe de bureau...

Le torchon brûle entre Disney et Pixar.

Le studio Pixar doit-il s'affranchir du groupe Disney, qui l'a racheté en 2006 pour la modique somme de 7,6 milliards de dollars ? La question risque fort de se poser tant les incidents entre les deux structures se multiplient depuis quelques années déjà. Souvenez-vous : à cause de la crise de Covid-19, Disney a contraint Pixar à alimenter sa plateforme, en faisant notamment des films Soul, Luca et Alerte Rouge - initialement conçus à destination des salles de cinéma - des exclusivités Disney+. Suite à l'échec de Buzz l'éclair, le groupe Disney a pris la décision de licencier de nombreux employés de Pixar.

Il semblerait également que Disney a décidé d'imposer sa ligne éditoriale au studio Pixar. En effet, nous apprenions il y a quelques jours que la direction du groupe a imposé à la bande de Pete Docter de renoncer à un arc narratif construit autour d'un personnage transgenre dans sa prochaine série, Win or Lose. Le groupe Disney a-t-il pris en considération la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ? Quoi qu'il en soit, Disney compte bel et bien mettre son nez dans les messages politiques progressistes de Pixar.

En interne, la grogne se fait entendre, comme le démontre une enquête réalisée par The Hollywood Reporter, qui a interrogé plusieurs anciens employés de Pixar. L'un d'eux affirme d'ailleurs que l'épisode de Win or Lose aurait pu "sauver des vies". Sarah Ligatich, également ex-salariée de Pixar, rapporte que l'ancien CEO de Disney Bob Chapek a déclaré en réunion que "l'animation était un média conservateur". Selon un troisième ancien employé du studio, le film d'animation Hoppers serait lui aussi victime des pressions de Disney.

Annoncé à l'occasion de la D23 2024, Hoppers est un film d'animation racontant l'histoire d'une jeune fille et d'un castor qui échangent leurs corps. Une occasion pour Pixar d'aborder la question de l'environnement et du bien-être animal. Prévu pour 2026, il s'agit d'un film tout à fait prometteur, mais Disney aurait forcé le réalisateur Jon Hamm à "minimiser son message environnementaliste". La droitisation de la ligne éditoriale de Disney aurait pour conséquence, le Reporter, de favoriser Netflix, qui assume une politique éditoriale plus progressiste, sans considération pour les procès en wokisme.