Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 22
El Roslino
Les technologies modernes ont confirmé l'existence de passages souterrains sous le château des Sforza à Milan, dont certains pourraient figurer sur des plans de Léonard de Vinci.
Il est l'un des monuments les plus visités de la cité italienne, abritant plusieurs lieux culturels. Le château des Sforza (Castello Sforzesco) qui, depuis sa construction au XVe siècle, a servi de forteresse, de résidence et de siège du pouvoir de Milan, alimentant au fil des siècles d'innombrables légendes sur ses chambres souterraines. Or, une enquête technologique de pointe récemment réalisée par l'École polytechnique de Milan (Politecnico di Milano), confirme la présence de nombreux passages sous l'édifice. Certains d'entre eux pourraient même être liés à ceux représentés dans les dessins du célèbre polymathe Léonard de Vinci, indiquent les spécialistes.
Pouvoir, amour et mystères souterrains
Au XVe siècle, Francesco Sforza (1401-1466) prend le pouvoir à Milan, en tant que duc. Une luxueuse résidence est alors construite juste à l'extérieur du centre historique, sur les vestiges d'une forteresse édifiée le siècle précédent par les Visconti, puissance familiale dirigeante de la ville. Au fil des décennies et avant l'unification de l'Italie, le château subit plusieurs destructions et reconstructions, notamment sous la domination espagnole, autrichienne, et même française. Il est notamment utilisé comme base militaire par de nombreuses armées d'invasion.
Bien avant ces événements, le propriétaire des lieux Ludovic Sforza (1452-1508) dit "le More", épouse Béatrice d'Este. Le couple, très influent, fait de Milan l'une des capitales de la Renaissance européenne. La jeune femme décède toutefois précocement en couche à l'âge de 21 ans, laissant le duc dévasté, lui qui écrivait à son sujet : "Elle m'est plus chère que la lumière du soleil". Les sources historiques mentionnent que, pour rendre visite à sa bien-aimée, il aurait fait construire un passage souterrain de son château à l'église Santa Maria delle Grazie, où elle est enterrée.
On raconte que Léonard de Vinci (1452-1519), qui travaillait alors à la cour de Ludovico Sforza, en aurait dessiné les plans. Ingénieur autant qu'artiste - Santa Maria delle Grazie abrite d'ailleurs sa célèbre Cène -, il était réputé pour ses travaux sur les infrastructures complexes, y compris les réseaux souterrains. Un tel passage alimente depuis longtemps les légendes et les spéculations. Des fouilles archéologiques ont bien révélé des tunnels, mais il n'a jamais été confirmé de manière irréfutable qu'une galerie directe entre les deux sites existait réellement.
La technologie moderne au service du passé
"Grâce à la technologie, il semble désormais possible de confirmer son existence", s'enthousiasment les chercheurs dans leur communiqué. À l'aide d'un radar à pénétration de sol (GPR), ils ont pu identifier les variations dans la composition et la densité du sol du château Sforza, ainsi que la présence de vides. Ils ont ainsi détecté des anomalies à environ 30-60 centimètres sous sa surface, suggérant la présence de structures cachées et de corridors secrets insoupçonnés.
La combinaison de différentes technologies avancées devrait permettre aux scientifiques de créer une carte précise des sous-sols de la zone autrefois protégée par la ghirlanda, ou muraille extérieure. L'objectif, à long terme, serait de créer "un jumeau numérique du château des Sforza", décrit le Pr Franco Guzzetti, spécialiste en géomatique à l'École polytechnique de Milan. "Un modèle digital qui non seulement montre l'apparence actuelle du château, mais permet également d'explorer le passé en révélant des structures anciennes qui ne sont plus visibles."
"Le château n'est pas simplement un monument ; c'est un réservoir d'histoires prêtes à être racontées, chaque couche de pierre représentant les vies et les héritages de ceux qui nous ont précédés", ajoutent les auteurs des recherches, cités par The Independent. En levant le voile sur d'éventuels lieux secrets sous l'édifice, ces trouvailles montrent que les technologies employées pourraient également servir à explorer d'autres sites historiques à travers le monde.
Réponse : 0 / Vues : 22
Pages: 1