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El Roslino
Couronnée de succès aux Golden Globes, favori des Oscars, la comédie musicale réalisée par le Français Jacques Audiard ne plaît pourtant pas à tout le monde. Au Mexique, où le film suscite polémique, une influenceuse jouit d'un grand succès après une parodie amateur reprenant les clichés français.
Avec 13 nominations aux Oscars, ce film fait figure de grand favori pour la cérémonie des Oscars qui se tiendra le 3 mars à Hollywood. Au Mexique, le long métrage est pourtant l'objet de très nombreuses critiques : « un film plein de stéréotypes et de manque de respect envers le Mexique, de ses problèmes sociaux et de sa culture », résume nos confrères du quotidien El Sol del Mexico.
Qualifiant le film d'un acte de discrimination, une tiktokeuse mexicaine vient de lancer une contre-offensive en images : Johanne Sacreblu. « D'inspiration française », le scénario porte sur une femme transgenre dont l'objectif est de détruire le racisme systématique de son pays avec son arme la plus puissante : l'amour.
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Les stéréotypes autour de la culture française sont utilisés à outrance. Camila Aurora présente d'ailleurs son personnage : Joanne Sacreblu. « Anciennement connue sous le nom de Jonathan Sacrebleu, qui est originaire de Villa Croissant et fait partie d'une famille de producteurs de baguettes. La famille Sacrebleu a une rivalité avec la famille Ratatouille » déclare-t-elle.
Une cagnotte après de nombreuses critiques
Après avoir lancé une cagnotte Gofundme, Camila Aurora récolte 40 000 pesos pour son projet de satire. Le résultat est publié ce dimanche 26 janvier : plus d'un demi-million de vues et 140 000 réactions dès le premier jour.
L'influenceuse surfe sur le tollé que provoque Emilia Perez au Mexique. « Tout semble inauthentique », avait commenté le chef opérateur mexicain Rodrigo Prieto à la sortie de la comédie musicale dans le pays le 23 janvier. « L'un des films les plus grossiers et les plus trompeurs du XXIe siècle », enfonce l'écrivain Jorge Volpi dans le journal espagnol El País, dénonçant un tournage qui s'est déroulé pour la majorité dans des studios parisiens.
Réalisé par le français Jacques Audiard, le scénario met en scène un narcotrafiquant mexicain qui change de sexe pour changer de vie. Les critiques s'orientent notamment sur le fait qu'il touche une corde sensible du pays : chaque année, la guerre de la drogue au Mexique provoque quelque 30 000 homicides et 100 000 disparus.
Audiard a fait des excuses à la télé mexicaine
Au Mexique, le réalisateur français a fait son mea culpa et s'est dit prêt à s'excuser si certains spectateurs sont choqués. « Le cinéma ça n'apporte pas de réponse, ça pose des questions. Peut-être que les questions que pose Emilia sont déplacées, je ne sais pas. Mais je ne les trouve pas inintéressantes. Je ne veux pas être prétentieux mais il y a des thèmes dans Emilia qui sont universels », avait-il déclaré lors d'une interview au média mexicain CNN.
Ailleurs dans le monde, ce long métrage est souvent qualifié de chef-d'œuvre. Récompensé sur plusieurs tableaux (4 récompenses) aux Golden Globes, il est également nominé dans 13 catégories pour les Oscars. Le film a de grandes chances d'être dans la course des récompenses européennes des Césars dont les nominations seront dévoilées ce mercredi 28 janvier.
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