ITA Airways, le successeur d'Alitalia qui est passé mercredi dans le giron du géant allemand du transport aérien Lufthansa, a pris son envol le 15 octobre 2021, doté d'un logo vert-blanc-rouge inspiré de la marque historique.

Au bord de la faillite, Alitalia avait été placée sous tutelle de l'administration publique en 2017 et sa situation s'était encore dégradée sous l'effet de la crise du Covid-19.

ITA Airways a débuté avec une flotte réduite de moitié par rapport à son ancêtre Alitalia et compte actuellement 99 Airbus, dont 74 de nouvelle génération.

Bruxelles avait donné en septembre 2021 son feu vert au décollage d'ITA et a autorisé 1,35 milliard d'euros de fonds publics, à condition qu'elle finisse par voler à terme de ses propres ailes. ITA a été dispensée de rembourser les aides d'État perçues par Alitalia.

Le nombre d'employés tourne autour de 5.000, alors que Alitalia comptait 10.500 salariés, en incluant ceux des services au sol et de la maintenance, des branches qui ont été cédées séparément, au suisse Swissport et à l'italien Atitech.

ITA avait remporté en octobre 2021 l'appel d'offres pour la marque Alitalia, en déboursant 90 millions d'euros. Elle a gardé le design du logo, mais pas le nom.

La jeune compagnie, qui a transporté 16,5 millions de passagers entre janvier et novembre 2024, dessert pendant cette saison d'hiver 55 destinations.

ITA Airways prévoit d'afficher cette année un bénéfice net après avoir réduit en 2023 sa perte à 5 millions d'euros, contre un résultat négatif de 486 millions un an auparavant.

Son revenu brut d'exploitation (Ebitda) est sorti du rouge, atteignant 20 millions d'euros fin novembre.

Les recettes d'ITA Airways ont bondi de 29% à 2,3 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de 2024.

Le taux de remplissage de ses avions a atteint 80,9% fin septembre, soit 1,4 point de pourcentage de plus que sur la même période de 2023.

La compagnie italienne est membre depuis octobre 2021 du programme de fidélité SkyTeam aux côtés d'Air France-KLM et Delta Air Lines, qui s'étaient associées avec le fonds d'investissement américain Certares pour soumettre une offre concurrençant celle de Lufthansa.

Le passage sous l'aile du groupe allemand devrait changer la donne, Lufthansa faisant partie de Star Alliance.