À Marseille, le tribunal de police s'est prononcé sur le litige qui opposait un entrepreneur et une policière à la main lourde. Cette dernière, qui est également sa voisine, lui a dressé 56 procès verbaux en deux ans.

Hervé Street peut enfin souffler, et ce n'est pas le seul. Au bout de deux ans de procédures judiciaires, émaillées par la réception de 56 PV dressés par la même policière, l'entrepreneur marseillais a obtenu gain de cause.

Ce mercredi 12 mars, le tribunal de police de Marseille a tranché en sa faveur après avoir constaté des incohérences dans les procès verbaux adressés. Depuis 2022, dans l'impasse des Olivettes, à Marseille, une policière sévissait auprès de tout le voisinage. N'appréciant visiblement pas que les riverains se garent dans l'impasse, elle les a inondés de PV depuis plusieurs années.

Parmi ses cibles préférentielles, Hervé a témoigné auprès de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il raconte notamment que la policière officiait “très tôt le matin et très tard le soir, sans être vue”, dénonçant un harcèlement. Selon Hervé, la policière lui aurait déjà adressé plusieurs amendes en l'espace d'une journée pour deux motifs différents et aurait aussi verbalisé le camion-benne des éboueurs de la Métropole.

La policière mise à pied.

Certaines des contraventions étaient établies alors que le contrevenant se trouvait à Aix-en-Provence. D'autres comportaient des incohérences, avec plusieurs PV à la même heure et au même endroit pour des motifs différents.

Malgré ces éléments, le parquet avait maintenu les poursuites pour 23 des infractions, réduisant toutefois l'amende potentielle à 865 euros. Finalement, la justice a donné raison à l'entrepreneur en prononçant 20 relaxes et trois dispenses de peine.

De son côté, la policière a été mise à pied pour une durée de sept jours par sa hiérarchie et devra encore rendre des comptes pour une autre affaire. En effet, elle pourrait faire l'objet d'une autre procédure après avoir infligé une humiliation à une personne en garde à vue.

Enfin, la policière a également été contrainte de déménager et, depuis le début de la procédure, les PV ont disparu de l'impasse des Olivettes, pour le plus grand bonheur des riverains.