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El Roslino
Depuis l'accident du vol 9 525 de la Germanwings, il y a 10 ans, l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (Aesa) a édicté plusieurs nouvelles règles. Le but est d'éviter qu'un pilote puisse détourner un avion comme ce fut le cas lors de ce drame.
C'est un drame qui a marqué l'aviation européenne. Le 24 mars 2015 à 10 heures, un avion de la Germanwings assurant le vol 9525 décolle de Barcelone en direction de Düsseldorf. Alors qu'il vient d'atteindre son altitude de croisière, trente minutes après son décollage, l'avion descend brusquement. Les contrôleurs aériens de Marseille demandent à l'avion s'il est autorisé à voler aussi bas... sans réponse. Seul aux commandes, Andreas Lubitz, le copilote de l'avion, s'apprête à se suicider en faisant s'écraser l'avion dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Dix ans après ce crash qui a cause la mort de 144 passagers et six membres du personnel, plusieurs règles de sécurité sont entrées en vigueur.
Un pilote aux antécédents suicidaires
Selon plusieurs journaux allemands, le jeune homme souffrait de troubles maniaco-dépressifs et avait reçu un traitement psychologique pour tendances suicidaires pendant son adolescence, suivi par un placement en hôpital psychiatrique.
Quelques années après l'accident, l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (Aesa) a donc mis en place de nouvelles règles opérationnelles visant à mieux soutenir la santé mentale des pilotes. Dorénavant, les compagnies aériennes doivent s'assurer que tous les pilotes ont accès à un programme de soutien psychologique. Elles doivent aussi effectuer une évaluation psychologique des pilotes avant le début de leur emploi et apporter un suivi amélioré en cas d'antécédents médicaux de troubles psychiatriques.
Consommation de médicaments psychotropes
Le parquet de Düsseldorf a, en outre, retrouvé des médicaments psychotropes et des somnifères dans l'appartement du pilote, ainsi que deux arrêts pour incapacité de travail - dont l'un jusqu'au 29 mars - déchirés. Mais à l'époque du vol, le secret médical ne permettait pas à Germanwings de savoir si l'officier pilote de ligne (OPL) était sous traitement et arrêté.
En réponse, l'Aesa estime dorénavant que « dans certains cas, des informations personnelles pourraient être divulguées pour des raisons de sécurité, même sans le consentement du patient, si les avantages de cette divulgation l'emportent sur l'intérêt du public et du patient à préserver la confidentialité des informations ».
Seul au poste de pilotage
Pendant qu'Andreas Lubitz fait inexorablement descendre l'avion, la boîte noire de l'appareil enregistre des bruits similaires à une personne tapant à la porte du poste de pilotage. Des voix lointaines sont entendues à plusieurs reprises, demandant d'ouvrir la porte.
En effet, le commandant de bord, Patrick Sondheimer, ne parvient pas à rentrer dans le cockpit après s'être absenté pour aller aux toilettes. Son copilote a profité de son absence pour s'enfermer et prendre le contrôle de l'avion. Malgré les nombreuses tentatives d'ouverture de la porte par l'équipage, à 10 h 41, l'avion s'écrase sur une montagne du massif des Trois-Evêchés.
L'absence du commandant de bord pendant quelques minutes a laissé l'opportunité à l'officier pilote de ligne suicidaire de passer à l'acte. Pour éviter que cela ne se reproduise, l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne demande aujourd'hui à toutes les compagnies d'avoir systématiquement « deux personnes dans le poste de pilotage ».
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