Le 9 juillet prochain, soit dans environ trois mois, le Superman du réalisateur des Gardiens de la Galaxie débarquera enfin dans les salles obscures. Ce reboot lancera la partie "grand écran" du nouveau DCU, après la série animée Creature Commandos -qui a d'ailleurs mené à cette incompréhension des fans. Alors que la comparaison avec le Man of Steel de Henry Cavill / Zack Snyder s'annonce inévitable, voici 3 points-clé sur lesquels James Gunn fera mieux que son prédécesseur.

#1 Le rendre plus humain.

Henry Cavill est un excellent acteur, là n'est pas la question. En terme de physique, il colle parfaitement à l'image de Superman, golden boy aux yeux bleus et à la mâchoire carrée, doté d'une force sans commune mesure et d'un gabarit en adéquation. C'est dans son attitude et son caractère que la version du super-héros joué par la star manque de douceur, de naïveté, de tendresse, de bonté. Vous nous direz que ce n'est pas vraiment de la faute du comédien, qui somme toute, appliquait des directives de jeu exigées par Zack Snyder. Le réalisateur, adepte des univers de fiction très froids et métalliques, et des personnages mythiques, bien supérieurs à l'humanité lambda, est aussi doué pour dépeindre des figures légendaires que bien en peine de les rendre accessibles. Son Superman était certes extraordinaire, mais sombre et inabordable. James Gunn, lui, sait combler les fossés entre le public et ses héros avec talent et facilité.

#2 Faire une vraie différence Clark Kent / Superman.

L'une des clés du personnage, c'est que contrairement à la grande majorité de ses collègues super-héros, sa véritable identité est Superman, tandis que son identité secrète est celle de Clark Kent. À Métropolis, où il vit, il travaille quotidiennement au Daily Planet en tant que journaliste, aux côtés de Loïs Lane, dont il est amoureux. Là, il fait de son mieux pour ne pas être reconnu et s'adapter à la société, dans laquelle il tente de se fondre avec une maladresse touchante. L'univers de James Gunn ne faisait pas de distinction particulière entre les deux identités, et celle qui prédominait largement était celle de Superman. James Gunn a l'occasion de corriger le tir, et la bande-annonce montre déjà que David Corenswet évoluera une bonne partie du film dans la peau de Clark Kent, lunettes sur le nez et l'air dégingandé, le dos courbé et noyé dans un costume trop grand.

#3 Revenir aux origines du super-héros.

En 1938, Jerry Siegel et Joe Shuster présentent pour la première fois à leurs lecteurs le personnage de Superman. À l'époque, ces deux fils d'immigrants juifs d'Europe de l'Est s'inspirent de leur vécu pour en faire un archétype de l'immigrant, cachant ses origines pour s'intégrer et utilisant sa différence pour aider les autres. Aux antipodes de la figure christique évoquée par Zack Snyder, qui s'est beaucoup inspiré de comics comme Kingdom Come, le super-héros des origines est optimiste et porteur d'espoir. Défenseur de la veuve et de l'orphelin, bienveillant, patriote et honnête, c'est un modèle pour tous les lecteurs, puis tous les spectateurs. Son message s'adresse aux jeunes comme aux vieux, aux riches comme aux pauvres, et traverse les générations sans perdre sa substance. Le côté solaire de Superman, laissé de côté par Zack Snyder, sera de retour avec James Gunn et c'est prometteur.