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Andreas Baum, candidat du Parti Pirate à Berlin.
Connu pour ses positions en matière de libertés numériques, le parti a obtenu 9% des voix lors des élections régionales à Berlin.
Le "Parti pirate", connu entre autres pour ses actions dans le domaine du numérique, a fait sensation dimanche à Berlin en réussissant pour la première fois à entrer dans un parlement régional allemand. Ce petit parti originaire de Scandinavie, au logo à voile noire sur fond blanc, se bat pour la démocratie directe sur internet, la transparence, la laïcité, l'égalité des droits, attirant des jeunes diplômés et le vote protestataire.
Créé en 2006 en Allemagne, il se présentait pour la première fois à Berlin. Les Pirates ont obtenu près de 9% des voix, alors que les libéraux du FDP, membre de la coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel, ont été éjectés du parlement régional avec seulement 2% des suffrages. Il en faut au moins 5% pour avoir des députés.
Ce mouvement, présent dans une vingtaine de pays du monde, a marqué la campagne à Berlin avec ses affiches: des portraits noir et blanc de militants non maquillés, flanqués de slogans-choc sur fond de couleurs criardes. "Nous avons les questions, vous avez les réponses", interpellait l'une d'elles. Utilisant toutes les potentialités d'internet et des réseaux sociaux, les Pirates, qui se disent forts d'un millier d'adhérents dans la capitale allemande, ont dépensé seulement 40 000 euros pour leur campagne, contre 1,7 million pour les sociaux-démocrates (SPD), qui continueront à gouverner Berlin. Leur programme tient en un mot. "La transparence au sens radical du terme", résumait Martin Delius, 27 ans, ingénieur en informatique, numéro 4 sur la liste. "Nous voulons rendre publiques toutes les données, toutes les procédures administratives".
Les Pirates veulent installer internet dans tous les conseils de quartiers avec des logiciels libres. "Certains élus souhaitent notre arrivée, ils se disent qu'avec nous ils auront enfin une vraie connexion internet", s'amusait Pavel Mayer, 46 ans, numéro trois sur la liste régionale.
Le parti, qui se définit comme "social-libéral", réclame pêle-mêle le droit de vote à partir de 14 ans et pour tous les étrangers, les transports gratuits, l'étatisation de l'eau et de l'énergie.
"Leur campagne sur internet plait aux jeunes", explique le politologue Gerd Langguth de l'Université de Bonn. Mais, selon lui, le programme électoral des pirates est "incomplet" et ils "ne sont pas encore mûrs" pour gouverner. Les militants pirates sont jeunes, avec une moyenne d'âge de 29 ans. La tête de liste pour Berlin, Andreas Baum, salarié des télécoms de 32 ans, a été choisie par tirage au sort. "95% de nos adhérents n'étaient dans aucun parti auparavant", soulignait Pavel Mayer.
En France, le Parti Pirate a l'intention de défendre ses idées dans le cadre des élections de 2012. Il a récemment perdu son leader, Paul da Silva, qui a démissionné de la tête du parti en mai dernier.
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