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L'offre VOD n'est pas encore assez riche en France selon l'Hadopi. Voilà en substance la conclusion d'un rapport rendu public le week-end dernier à l'occasion des Rencontres cinématographiques de Dijon.
Selon la Haute autorité, le nombre de films n'est tout d'abord pas assez important : 6 400 oeuvres disponibles, dont seulement 1 800 films français (beaucoup de producteurs refusent de voir leurs films distribués en VOD). En découle une consommation réduite, équivalent à 10 % des entrées en salles (9 850 920 achats VOD pour 97 280 000 entrées en salles au premier semestre 2011).
Autre point d'achoppement pour la Hadopi, le prix encore trop cher des séances de VOD. En moyenne le spectateur paye 4,25 € pour voir un film, un argument qui joue en faveur du piratage : 32 % des Français continueraient en effet de consommer des films illégalement. Un usage encouragé également par le mauvais référencement de l'offre légale dans les moteurs de recherche, souvent bien après les liens illégaux.
Une chronologie pas adaptée à la consommation.
Plusieurs recommandations émanent donc de la Haute autorité. En premier lieu la révision de la chronologie considérée comme inadaptée. La SVOD (VOD sur abonnement) à 36 mois et la VOD gratuite à 48 mois sont bien trop tardives pour être séduisantes. La VO sous-titrée n'est également pas assez représentée et pourtant prisée des amateurs de cinéma, l'une des cibles privilégiées de la VOD. L'exclusivité de films sur certaines plateformes n'est pas du tout transparente pour le spectateur qui ne sait pas où trouver les films qu'il veut visionner.
Enfin, la fiscalité sur la VOD n'aide pas à la baisse des prix affichés par les services distributeurs. Le secteur supporte en effet des taxes de 22 %, bien au-delà donc qu'une simple TVA. En résulte un déséquilibre qui ne permet aux plateformes de distribution que 4 % de marge soit en moyenne 0,20 € par achat.
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