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Malgré l'importance de sa population, la Chine ne semble pas prête à voir émerger une figure technologique aussi importante que Steve Jobs. C'est la thèse de Kai-Fu Lee, ancien PDG de Google Chine et désormais à la tête d'un fonds d'investissement technologique.
Dans un entretien très intéressant à TechCrunch, l'entrepreneur donne plusieurs explications à cela. L'une des principales est relativement philosophique, car selon lui « la société chinoise n'accepte pas l'échec ». Cela pousse donc les citoyens à suivre la masse plutôt qu'à être différents et se distinguer par leurs idées originales qui sont souvent l'apanage des grands entrepreneurs.
Propriété intellectuelle et omniprésence de l'administration.
Autre point difficile : la propriété industrielle. Selon Kai-Fu Lee, elle n'est absolument pas assurée en Chine. Être un pionnier dans le pays devient donc un désavantage puisque l'on risque systématiquement de voir sa technologie clonée rapidement. Enfin, la mainmise de l'État sur l'économie empêche la production d'innovation. Son monopole administratif limite la prise de décision.
La montée au créneau de Kai-Fu Lee n'est bien entendu pas innocente. Après avoir quitté Google, il vient de créer un fonds d'investissement baptisé Innovation Works qui dispose d'un capital de 115 millions d'euros. De quoi faire émerger quelques start-ups chinoises.
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