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Le constructeur RIM, père des BlackBerry, traverse actuellement une bien mauvaise passe. Tandis que les mauvaises nouvelles n'en finissent plus de pleuvoir, voici qu'une société canadienne dépose plainte contre RIM pour l'utilisation de l'acronyme BBM pour BlackBerry Messenger.
Mauvais résultats financiers, chute des ventes, vol d'une cargaison de tablettes ou encore report de la prochaine génération de smartphones : RIM aligne les ennuis comme autant de perles sur un collier. On se souvient également que la société a été forcée par la justice de changer le nom de son futur système d'exploitation BBX (renommé depuis en BlackBerry 10) à cause d'une plainte déposée par une société du même nom. Et le phénomène se reproduit avec BBM.
BBM est l'une des fonctionnalités phares de la marque. Il s'agit d'un client de messagerie instantanée mais qui possède la particularité d'indiquer à l'expéditeur d'un message si ce dernier a été lu ou pas. Une capacité depuis reprise dans d'autres applications telles qu'iMessage dans iOS ou WhatsApp sur de nombreuses plateformes mobiles. Mais BBM est également le nom d'une société canadienne qui souhaite ne pas être confondue avec le client BlackBerry.
Le Bureau of Broadcast Measurement a été créé en 1944 en tant que division de la Canadian Association of Broadcasters. En 2001, la société (devenue indépendante entre temps) a officiellement pris le nom de BBM. Selon l'agence Reuters, le Bureau a tenté d'utiliser toutes les voies possibles avant de se tourner vers la justice, RIM ayant fait la sourde oreille. Pour autant, la plainte ne ressemble pas à celle de BBX.
Jim MacLeod, directeur général de BBM, a indiqué à Reuters la nécessité de rester « pratiques ». c'est ainsi que la plainte aboutit sur deux demandes, au choix : soit renoncer à l'utilisation de l'acronyme BBM pour le Messenger, soit payer le Bureau pour qu'il puisse changer de nom. Selon MacLeod, le Bureau accepte de changer de nom sous condition de financement car RIM « opère à l'échelle internationale, pas nous. Mais nous ne sommes pas disposés à laisser aussi simplement notre nom derrière nous. »
Pour RIM cependant, pas question de lâcher du lest : « Nous estimons que BBM Canada tente d'obtenir la protection d'une marque qui va bien au-delà de la portée des services qu'il propose et bien au-delà de ce que la loi canadienne sur les marques permet d'obtenir. »
RIM estime en outre qu'il n'existe aucun rapport entre les deux BBM et que la confusion est impossible. Cependant, RIM ne possède techniquement aucun droit sur la marque « BBM » en tant que telle alors même que la firme est elle aussi canadienne. De fait, les audiences qui commenceront en février dans un tribunal fédéral verront s'affronter le dépôt légal d'une marque contre un nom identique, non protégé, mais désignant un service à l'échelle mondiale.
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