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Alors que le Cyber Intelligence Sharing and Protection Act (CISPA) continue de faire débat aux États-Unis, Facebook vient d'expliquer les raisons de son soutien au projet de loi. Le réseau social a également précisé quel serait son comportement vis-à-vis du texte, s'il était adopté.
Sous motif de lutter contre les menaces informatiques, CISPA impose une collaboration active entre les acteurs privés et les autorités américaines. À titre préventif, il autorise ces dernières à accéder à de nombreuses données détenues par ces entités. La question se pose du coup de savoir quel sera le sort des données personnelles aspirées par des géants comme Facebook.
Dans un billet publié le vendredi 13 avril 2012, Facebook a déclaré que CISPA faciliterait aux entreprises privées dont il fait partie « la réception de données cruciales de la part du gouvernement américain s'agissant de menaces [de cybersécurité]». Pour le réseau social aux 800 millions d'amis, « une défense réussie contre de mauvais éléments exige également que nous ayons des renseignements pertinents sur les cyber-menaces. (...) Quand une entreprise détecte une attaque, un partage rapide d'informations avec d'autres entreprises peut aider à protéger ces autres sociétés et leurs utilisateurs et leur éviter d'être victimes [à leur tour]. De même, si le gouvernement est informé d'une intrusion ou d'une autre attaque, plus il peut partager au sujet de cette attaque avec des entreprises privées (et plus vite il peut partager ces informations), meilleure est la protection des utilisateurs et de nos systèmes ».
Facebook a également tenu à présenter certaines garanties. Le communiqué du réseau social insiste sur le fait que si CISPA va l'obliger à communiquer sur les cybermenaces, la situation sera inchangée pour la sécurisation des données personnelles. La société de Mark Zuckerberg a clairement affirmé ne pas avoir à « partager des informations personnelles sensibles avec le gouvernement au nom de la protection de la cybersécurité ».
Facebook se fait ici l'écho des préoccupations des groupes protecteurs des droits et libertés. Ils ont dénoncé le risque de voir des sociétés américaines volontairement partager des données personnelles avec les autorités, au nom de la cybersécurité. Mais Facebook l'assure, main droite en l'air : l'entreprise n'a pas l'intention de fournir ces éléments. Il faudra cependant se demander quelles seront les garanties juridiques apportées à ces promesses lors de la mise en route de ce système, si la loi est votée.
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