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Le fondateur de Megaupload Kim Dotcom se déclare aujourd'hui prêt à se rendre par lui-même aux USA pour son procès, renonçant de cette manière à l'audience d'extradition qui vient d'être repoussée à mars 2013 en Nouvelle-Zélande.
Kim "Dotcom" Schmitz s'est une nouvelle fois servi de Twitter pour lancer un appel au ministère de la justice (DoJ) américain : « Hey, le DoJ, on va aller aux US. Pas besoin d'extradition. Nous voulons la liberté sous caution, le déblocage des fonds pour les avocats et les frais quotidiens. »
En somme, si le fondateur du site Megaupload est prêt à laisser tomber la procédure d'extradition, qui pourrait potentiellement le mettre à l'abri d'un procès si la Nouvelle- Zélande refusait la requête en mars 2013, ce n'est pas sans condition. Kim Dotcom souhaite en effet récupérer l'accès à son argent, gelé depuis la fermeture du site par les autorités américaines en janvier dernier.
On aurait pu croire que voir l'audience de son extradition repoussée de août 2012 à mars 2013 aurait pu réjouir ce magnat du Web de 38 ans, mais il n'en est rien, car ce délai signifie qu'il n'aura pas accès à ses comptes, au mieux, avant de longs mois. Le problème, c'est que Kim Dotcom a grandement besoin d'argent : l'Allemand a expliqué au NZ Herald être criblé de dettes. « J'ai accumulé des millions de dollars en frais juridiques et je ne peux pas payer un seul centime. Ils veulent juste me pendre et m'assécher jusqu'à ce que je n'aie plus un seul soutien. »
C'est en grande partie pour cette raison que Dotcom a, dans la foulée, proposé de se rendre de lui-même aux USA, à condition d'avoir l'assurance d'un procès équitable pour lui et ses co-accusés, ainsi que l'accès à leurs fonds. Mais pour lui, les autorités américaines n'accepteront pas. « Ils ne seront jamais d'accord pour cela, parce qu'ils ne peuvent pas gagner cette affaire et qu'ils le savent » a-t-il commenté.
Hier, Kim Dotcom accusait les autorités américaines de jouer la montre sur Twitter : il a donc développé aujourd'hui son propos. Reste désormais à savoir quelle sera la réponse du ministère de la justice américain face à sa proposition, qui sonne comme une provocation.
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