Viande de cheval : le scandale ne fait que commencer en France

L'annonce, mardi, de la découverte de viande de cheval dans des raviolis "au bœuf" Panzani a confirmé l'existence de plusieurs filières d'introduction frauduleuse de viande chevaline en France. Un scandale qui n'est pas prêt de se terminer, selon les spécialistes.

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Après Findus, Picard ou encore Nestlé, c'est au tour de Panzani d'être touché par le scandale de la viande de cheval. Après l'annonce, mardi, de la découverte de cheval dans ses raviolis "pur boeuf" fabriqués par William Saurin et commercialisés en France, l'entreprise Panzani se dit victime de "tromperie" de la part d'un des fournisseurs.

D'autres filières touchées ?

"Pour l'instant, c'est une substitution de matière première. C'est une tromperie grave", juge René Laporte, auteur de l'ouvrage La viande voit rouge. "Ca démontre qu'il n'y a pas que Spanghero qui va être touché par cette affaire".

Existerait-il d'autres filières concernées, comme l'annonçait Benoît Hamon la semaine dernière ? Panzani a mené des contrôles après s'être découvert un fournisseur commun avec Spanghero : le tradeur néerlandais Jan Fasen. L'an dernier, Panzani lui aurait commandé 1.500 tonnes de viande étiquetée "bœuf".

Effet domino

Pour les spécialistes, cette fraude n'est qu'un début. "On est en réalité dans une crise qui est très proche de celle des subprimes, appliquée à l'alimentaire", estime Julien Vaulpré, directeur général du cabinet de conseil Taddeo.

"C'est-à-dire un dysfonctionnement à un moment donné, qui, puisqu'on est dans une économie mondialisée, se démultiplie de manière extrêmement forte", explique-t-il.

Les boîtes de raviolis ont été retirés immédiatement de la vente. Plusieurs dizaines de milliers de conserves seraient concernées.