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Le groupe de BTP Bouygues, qui a déposé une offre mercredi 5 mars pour racheter son concurrent SFR, vient enfin de dévoiler son contenu. Concrètement, l'entreprise de Martin Bouygues propose une fusion entre sa filiale Bouygues Telecom et le deuxième plus gros opérateur français. « Une nouvelle étape dans le partenariat stratégique » entre les deux maisons, explique le communiqué.
Pour rafler la mise auprès des actionnaires de Vivendi, Bouygues propose à la maison mère de SFR 10,5 milliards d'euros en cash ainsi que 46 % de la nouvelle entité créée, lui-même gardant 49 %. Ils auront ensuite la possibilité de vendre 15 % de leur participation sur le marché une fois la nouvelle entité constituée mise en Bourse.
Bouygues-SFR : quel impact sur le marché du mobile en cas de fusion ?
L'opération serait financée par HSBC à hauteur de 10,5 milliards d'euros. Le groupe Bouygues procédera tout de même à une augmentation de capital au moment de la mise en Bourse de la nouvelle entité, afin de garantir « sa capacité d'investissement futur ».
Le septième plus gros opérateur d'Europe.
Ainsi formulée, la proposition valorise SFR à 14,5 milliards d'euros avant synergies. Selon Bouygues, elles se monteront à 10 milliard d'euros. Une fois celles-ci dégagées, Bouygues prévoit une valorisation de 19 milliards pour le nouvel opérateur.
Selon Bouygues, celui-ci disposerait du premier réseau mobile de France, du deuxième réseau fixe et serait le septième plus gros opérateur d'Europe. « C'est une belle offre industrielle de long terme », souligne un proche de Martin Bouygues. « SFR est une maison avec laquelle nous avons l'habitude de travailler, nous avons trois partenariats en cours, dont l'accord de mutualisation des réseaux signé en 2014 », insiste le proche de M. Bouygues.
Le groupe de BTP l'assure, une telle fusion ne compromettrait pas l'investissement en France, au contraire : l'entreprise s'engage à investir 400 millions d'euros par an pour déployer le très haut débit fibre à travers la France afin d'être en ligne avec les exigences du plan très haut débit du gouvernement, qui voudrait voir 12 millions de foyers raccordés à la fibre optique d'ici à 2017.
Idem pour l'emploi. Selon Bouygues, une telle fusion pourrait même « revitaliser l'emploi dans le secteur ». « Le gros avantage, c'est qu'on passe de 4 à 3 », explique un proche de Martin Bouygues.
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