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Le créateur de MegaUpload continue sa bataille contre la Maison Blanche. Alors que les Etats-Unis réclament depuis près de deux ans son extradition de Nouvelle-Zélande pour fraude et piratage informatique, Kim Dotcom multiplie les actions pour tenter d'échapper à la justice américaine. Dernière initiative en date : l'annonce d'une prime de 5 millions de dollars - 3,7 millions d'euros - pour le dénonciateur qui le sauvera.
Le responsable de MegaUpload est allé puiser son idée dans l'affaire Snowden et le scandale des programmes d'espionnage de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). Dans une interview publiée samedi 7 juin par le site américain Torrent Freak, Kim Dotcom, de son vrai nom Kim Schmitz, explique : « Pour être clair, ce que nous recherchons, ce sont des informations qui prouvent que le gouvernement américain, le gouvernement néo-zélandais, les agences de renseignement, la police et Hollywood ont agi de manière illégale ou corrompue. »
C'est donc un justicier à la Edward Snowden dont rêve Kim Dotcom. Celui qui a créé en 2005 le site de partage de fichiers de films ou de séries TV MegaUpload.com est convaincu que la Maison Blanche s'est attaqué à lui pour s'assurer du soutien d'Hollywood lors de la campagne de Barack Obama pour sa réélection. Il appelle donc les hackers qui pourraient trouver des documents compromettants pour le gouvernement américain à les envoyer à des journaux influents ou à se servir de la plate-forme sécurisée lancée par le Guardian après l'affaire Snowden.
Kim Dotcom est au cœur d'une saga judiciaire depuis la mise hors ligne en janvier 2012 de MegaUpload, alors premier site de téléchargement direct au monde. Les Etats-Unis accusent le responsable de MegaUpload d'avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (136 millions d'euros) en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus. Il encourt jusqu'à vingt ans de prison pour les chefs de fraude, blanchiment d'argent et violation de copyright.
Arrêté à la demande du FBI dans sa propriété d'Auckland au moment de la mise hors ligne de son site, Kim Dotcom avait été placé en détention puis libéré sous caution un mois plus tard. Menant depuis un combat judiciaire pour éviter d'être extradé vers les Etats-Unis, il a lancé en janvier 2013 Mega, un site d'hébergement de fichiers chiffré, qui repose sur un paiement par la personne mettant en ligne les fichiers et non plus sur ceux qui les téléchargent. Si le site a connu un démarrage difficile, il est présenté par son créateur comme un pied de nez aux autorités américaines, qui ont supprimé sa précédente entreprise.
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