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Philippe
Le désir irrépressible de consommer de l'alcool est un critère, ainsi qu'une bonne tolérance aux effets, qui favorise l'ingestion de plus grandes quantités. La dépendance reste la zone la plus grave de la consommation dangereuse d'alcool, elle est également définie clairement par divers critères, dont l'un suffit à définir la dépendance.
«Il existe des recommandations précises, désormais consensuelles, sur le diagnostic et la prise en charge du mésusage de l'alcool», indique le Pr François Paille, alcoologue au CHU de Nancy. Plusieurs seuils de consommation d'alcool sont ainsi identifiés. Ces recommandations s'appuient en particulier sur la quantité consommée: plus de 21 verres par semaine pour les hommes et 14 pour les femmes, plus de 4 verres par occasion de boire et la consommation d'alcool dans des conditions à risque: enfance, grossesse, conduite, certaines maladies... En dessous de ces seuils, le risque n'est pas nul mais il est acceptable pour la santé et pour la société.
Relation passionnelle
Dès lors que l'un de ces seuils est dépassé, il y a mésusage, considéré comme étant «à risque» lorsqu'il n'existe pas encore de dommages apparents, «nocif» lorsque ceux-ci apparaissent, et «avec dépendance» lorsque la perte de contrôle s'installe. «Le passage d'un stade à l'autre est le plus souvent chronologique mais la durée de chaque phase peut aller très vite, précise le Pr Paille. Ce qui est admis désormais, c'est qu'il n'y a pas de rupture entre dépendance et non-dépendance, que celle-ci est plus ou moins grave et que la prise en charge doit suivre cette définition progressive du mésusage.»
La dépendance reste la zone la plus grave de la consommation dangereuse d'alcool, elle est également définie clairement par divers critères, dont l'un suffit à définir la dépendance. On peut observer une perte de contrôle: on commence à boire, on ne peut plus s'arrêter, même si la consommation est espacée dans le temps. «À la limite, l'arrêt et la reprise de ces moments de consommation incontrôlée est un signe d'addiction, de la même façon que l'on dit qu'on a arrêté de fumer 50 fois, souligne le Pr Michel Lejoyeux, chef du service psychiatrie et addictologie de l'hôpital Bichat, à Paris. Le diagnostic n'est pas toujours quantitatif, la dépendance se définit par une relation passionnelle avec un produit, même si elle n'est pas en continu.»
Degré de tolérance aux effets de l'alcool
Le désir irrépressible de consommer est également un critère, ainsi qu'une bonne tolérance aux effets, qui favorise l'ingestion de plus grandes quantités. «Lorsqu'on se sent ivre très vite, ou qu'on a la nausée en buvant, on boit moins et on est moins susceptible de s'engager dans une consommation à risque», rappelle le Pr Lejoyeux.
Ces critères doivent être largement connus, pour permettre à chacun de s'interroger sur sa propre consommation, d'en discuter librement avec son médecin et d'envisager des moyens de la réduire ou de la maintenir à un niveau de risque acceptable.
http://www.sfalcoologie.asso.fr (recommandations sur le mésusage à télécharger)
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