Vous n'êtes pas identifié.
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La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a épinglé les méthodes de gestion des fichiers clients mis en place par la société Boulanger. Des milliers de commentaires insultants ont été découverts.
"Folle", "la cliente est une grosse connasse qui se croit tout permis", "le client est chiant". Si vous avez déjà passé commande chez Boulanger, le site de vente en ligne, c'est peut-être ainsi que vous étiez identifié par le personnel. Ce jeudi, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a mis en demeure la société pour des manquements liés à la gestion de ses fichiers informatiques.
Plainte d'un client.
Tout est parti d'une plainte d'un client, explique la Cnil auprès de L'Express. Courrier dans lequel figurait, à côté du nom du destinataire, une insulte de ce genre. Le 10 février dernier, la Commission a procédé à une mission de contrôle dans les locaux de l'entreprise, pour comprendre ce qui a pu se passer et détecter d'éventuels manquements à la loi. Ils n'ont pas été déçus. Au total, près de 6000 commentaires ont été relevés par les contrôleurs, qualifiés de "non-pertinents".
Ce vendredi, Boulanger a présenté ses excuses à ses clients pour ce que la société qualifie de "dysfonctionnements".
Des dysfonctionnements qui sont parfois allés bien trop loin, dans certains cas. "Fort accent africain" apparaît ainsi dans les commentaires d'une fiche client. La Cnil a même découvert des annotations liées à l'état de santé des clients, comme "Cliente avec problème cardiaque", ou "client c'est (sic) fait opéré (sic) d'une hernie discal (sic) il y a 3 mois".
Ces débordements génèrent des risques très importants pour la protection des données des clients. Car pour ne rien arranger, les contrôleurs ont aussi relevé un manque de sécurisation de ces données. "En cas de piratage, des éléments liés à la santé des clients peuvent être récupérés" explique la Cnil.
La société Boulanger a trois mois pour se mettre en conformité. Sans quoi elle risque d'être sanctionnée financièrement. La Cnil explique avoir communiqué sur ce cas pour sensibiliser les entreprises et les salariés sur ce genre de pratiques, potentiellement dangereuses.
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