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L'hôpital de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, est confronté pour la première fois à la bactérie NDM-1 (New Dehli metallico-beta-lactamase 1) ou «superbactérie» qui résiste à tous les antibiotiques selon une information du quotidien régional l'Union. Pour l'instant, un seul cas porteur a été identifié mais d'autres tests doivent être encore effectués auprès des patients qui sont entrés en contact avec le porteur. Aujourd'hui, 200 patients sont concernés par cette alerte selon l'hôpital.
La liste des personnes concernées -celles qui ont été en contact avec le patient porteur- a été établie par les services de l'hôpital de Châlons. Toutes sont informées, notamment par courrier mais elles ne se sont pas encore toutes manifestées auprès de leur médecin traitant ou du centre hospitalier pour être dépistée «par mesure de précaution» insiste la directrice de l'hôpital, Danielle Herbelet. Le test est simple et consiste en une analyse de selles. Il s'agit surtout d'éviter une éventuelle propagation.
Des bactéries qui deviennent multirésistantes.
Le porteur de la bactérie NDM-1 a été détecté au centre hospitalier de Reims à la mi-juillet alors qu'il venait d'être intégré au service réanimation. Cet établissement a alors alerté l'hôpital de Châlons-en-Champagne où le patient était déjà suivi par le service orthopédique en médecine interne. Les mesures de prévention, avec la mise en place d'une cellule de crise, ont été immédiatement appliquées selon Danielle Herbelet.
«Nous nous sommes réunis tous les jours pour faire le point et nous avons suivi une organisation extrêmement rigoureuse, dictée par le Haut Comité de la santé publique et en lien avec l'Agence régionale de la santé.» Et la directrice d'expliquer que la détection de ce type de bactérie ne se réalise qu'en service de réanimation, service où le patient porteur n'a jamais été admis. «Cette bactérie est arrivée à Châlons par importation. Le patient était hospitalisé au Vietnam et en revenait. De plus, il s'est rendu régulièrement en Algérie. Elle ne provient pas de l'hôpital», précise au journal l'Union, le responsable du service hygiène de l'hôpital de Châlons, Vincent Stoeckel.
Le professeur Patrice Nordmann, directeur de l'unité Inserm et chef du service microbiologie-bactériologie-virologie de l'hôpital Bicêtre, au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne, explique que la bactérie NDM-1 est « en réalité porteuse d'un gène de résistance qui s'est diffusé dans plusieurs types de bactéries». Ce gène permet la synthèse d'une enzyme qui inactive la plupart des antibiotiques présents sur le marché, y compris les carbapénèmes, réservés aux infections les plus graves. Ce gène se localise dans des bactéries qui sont déjà résistantes aux antibiotiques. Elles deviennent ainsi multirésistantes et donc extrêmement difficiles à traiter. NDM-1 touche aussi des entérobactéries comme les colibacilles qui sont responsables du plus grand nombre d'infections humaines. Un ou deux antibiotiques peuvent être utilisés, mais leur efficacité n'est pas certaine.
Philippe
Et oui! comment nous ramener leurs merdes d'ailleurs!
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