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El Roslino
DIPLOMATIE En plus de la CIA, le FBI accuse désormais également Moscou...
« Rien ne se passe en Russie sans l'aval de Vladimir Poutine. » Sans aller jusqu'à directement l'accuser, Barack Obama a fortement suggéré, vendredi, que le président russe avait supervisé les piratages des emails du parti démocrate et de la campagne d'Hillary Clinton. Mercredi, des responsables du renseignement avaient, sous couvert d'anonymat, directement accusé le leader du Kremlin d'avoir « dirigé » les cyberattaques.
Pressé par les journalistes de la Maison Blanche, Obama a indiqué qu'il voulait attendre la publication du rapport officiel avant de se faire plus précis. Mais il a promis d'envoyer « un message clair » à la Russie, et il a confirmé qu'il avait mis en garde Vladimir Poutine lors d'un tête à tête en septembre en marge du sommet du G20, en Chine. « Je lui ai dit : ''Il faut que ça s'arrête'' ou il y aura des conséquences ». Selon Obama, il n'y a pas eu, depuis, de nouvelle cyberattaque majeure contre les institutions politiques américaines.
Obama met en garde Trump
Avant de quitter Washington pour ses dernières vacances présidentielles à Hawaï, le locataire de la Maison Blanche a mis en garde Donald Trump, favorable à un rapprochement avec le président russe, l'exhortant à accepter une enquête « bipartite, indépendante » sur ces piratages. Ces derniers jours, Trump a changé de discours. Après avoir rejeté la possibilité d'une responsabilité de la Russie, il s'est attaqué, vendredi, au timing des accusations. Obama lui a répondu, indiquant qu'il y avait aujourd'hui bien plus d'éléments qu'en septembre pour officiellement accuser la Russie.
Le FBI d'accord avec la CIA
Le vent semble tourner. Selon le Washington Post, le FBI a désormais rejoint la CIA et estime également que la Russie a interféré avec l'élection via des cyberattaques pour faire élire Donald Trump. Jusqu'à présent, certains élus républicains s'appuyaient sur le silence du FBI pour remettre en cause la piste russe. Avec la CIA, le FBI et le Directeur du renseignement national, James Clapper, sur la même longueur d'onde, la pression va désormais être sur Donald Trump pour qu'il reconnaisse enfin le rôle joué par Moscou.
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