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El Roslino
Ebranlés par la libre expression sur les réseaux sociaux et prétextant le risque terroriste, les oligarchies occidentales sont tentées de suivre la dictature communiste chinoise en forçant les géants du net à censurer les contenus. YouTube, Facebook, Twitter et Microsoft se sont engagés à accroître leurs efforts pour éliminer les « contenus extrémistes » en créant une base de données commune. Ces derniers jours, l'Allemagne et la Suède, étrangement soutenus par des propos du pape François qui compare certaines utilisations des médias à de la « coprophagie », ont accru leur pression sur Facebook pour censurer la « désinformation ».
Les géants du net vont échanger les notations automatiques désignant des contenus « extrémistes » exclus de leurs sites. « Nous espérons que cette collaboration permettra d'accroître notre efficacité, nous améliorons nos politiques pour réduire les contenus terroristes », ont-ils fait valoir mardi.
Allemagne et Suède font pression sur Facebook et les géants d'Internet.
Toute la question est de déterminer qui est « extrémiste » et qui est mû par des « visées terroristes ». Twitter a suspendu 235.000 comptes entre février et août et augmenté ses effectifs de contrôle. De son côté, Facebook est ces jours-ci sous la double pression de Berlin et de Stockholm. S'exprimant devant le congrès de la CDU à Essen, Volker Kauder, président du groupe au Bundestag, a menacé le réseau social de lourdes amendes s'il ne censurait pas rapidement « les propos de haine » : « J'attends des grandes sociétés comme Facebook qu'elles respectent les lois. Si elles ne le font pas, nous réfléchissons à de nouvelles mesures, comme des amendes ». Facebook s'est refusé à tout commentaire.
L'Allemagne est à l'avant-garde pour obliger Facebook à contrôler ces supposés « propos de haine » qui fleurissent depuis la submersion du pays par plus d'un million de migrants. Les politiques s'inquiètent de l'impact que ces échanges - ou de supposées fausses informations - pourraient avoir alors qu'Angela Merkel se prépare à une campagne délicate face aux identitaires de l'AfD. Facebook - 1,6 milliard d'utilisateurs chaque mois - affirme qu'il est difficile de censurer en temps réel les contenus en raison du volume de données. « Ils disent que c'est trop lourd mais un constructeur d'automobiles ne peux pas dire qu'il produit trop de voitures pour pouvoir garantir leur sécurité », a tempêté Kauder dans un parallèle d'autant plus osé qu'il survient après le scandale des moteurs diesel de Volkswagen. Et après celui de la chaîne publique ARD qui a passé sous silence le viol et l'assassinat de la jeune Maria à Fribourg par un Afghan.
Bah Kuhnke, ministre « Verte », veut la censure de Facebook.
En Suède, royaume du « meilleur des mondes », la ministre de la Culture « et de la Démocratie » (qui a besoin d'être ministrée) Alice Bah Kuhnke, de père gambien, membre du parti Vert et ex-membre du synode de l'Eglise de Suède (protestante libérale), a exigé de Facebook qu'il censure les « informations fausses » sous peine de « mesures contraignantes ». Dans une lettre ouverte, elle écrit à Mark Zuckerberg qu'il devrait « avoir honte » d'autoriser des liens vers de prétendues « fausses informations ». Selon elle, le fondateur de Facebook, pourtant marqué à gauche, « laisse proclamer des mensonges avec un mégaphone ». Pour Jonas Gardell, rédacteur en chef culture du quotidien Expressen qui a publié le libelle, « c'est toute la démocratie occidentale qui est menacée » par la « désinformation ». Tout honte journalistique bue, il appelle « à appliquer plus largement les lois censurant les propos de haine », citant l'information jugée « fausse » selon laquelle « Hillary Clinton aurait vendu des armes à l'Etat islamique ». Or un reportage a confirmé en novembre que l'ex-secrétaire d'Etat a bien envoyé en 2011 des armes à al-Qaïda, lesquelles ont fini entre les mains de l'EI. Les « fausses nouvelles » sont celles qui dérangent l'oligarchie globaliste qui tient les médias au garrot.
Le pape en guerre contre la « désinformation » et les fausses nouvelles.
Et devinez qui est venu verser son écot au débat ? Le pape François. Et dans des termes choisis : « Certains sont tentés par la coprophagie » et les médias qui alimentent cette pulsion par la désinformation et la diffamation « peuvent causer beaucoup de tort ». Dans un entretien publié par la revue catholique belge Tertio, François dénonce la tendance à ressortir des histoires anciennes pour nuire à des personnalités. Mais il insiste aussi sur ce défaut qui consiste à présenter la moitié d'une réalité en ignorant l'autre, ce qu'il qualifie - fort justement - de « désinformation ». Par exemple d'omettre de rapporter un viol suivi de meurtre parce que le suspect est afghan, comme en Allemagne ? Quels critères pour contrôler ?
Matthieu Lenoir
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