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Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d'Île-de-France, semble vouloir se saisir du problème de l'«étalement masculin», cette façon qu'ont certains hommes de s'asseoir en écartant les jambes dans les transports en commun.
Le «manspreading» vit-il ses derniers instants de tranquillité dans les transports en commun d'Île-de-France ? Après New-York et Madrid, Paris pourrait être la prochaine ville à lancer une campagne de sensibilisation contre l'étalement masculin. C'est ce que Valérie Pécresse a laissé entendre mercredi lors du conseil d'administration d'île de France Mobilité (ancienne STIF).
Le «manspreading» ou «étalement masculin», c'est cette manie adoptée par nombre de passagers masculins, qui consiste à s'asseoir dans les transports en communs en écartant les jambes, sans se soucier de son voisin, le plus souvent de sa voisine. La victime n'a d'autres choix que de se contorsionner pour éviter de se retrouver cuisse contre cuisse avec un inconnu ou simplement pour pouvoir s'asseoir. Une incivilité, qui, quand elle s'exerce a côté d'une femme est vécue comme un comportement sexiste par un certain nombre d'entre-elles, dénoncé notamment sur les réseaux sociaux.
Récemment, la municipalité de Madrid a mis en place une campagne signalétique dans les transports en commun pour sensibiliser les usagers au problème. Face aux débats provoqués sur les réseaux sociaux et aux nombreux témoignages de femmes, exprimés notamment via une pétition atteignant plus de 18 000 signatures pour que Paris fasse comme à Madrid, trois conseillers régionaux socialistes Isabelle Beressi, François Kalfon et Jonathan Kienzlen ont déposé un texte sur le sujet. Tout comme la sénatrice PCF du Val-de-Marne, Laurence Cohen, qui a envoyé un courrier à la ministre des Transports Isabelle Borne pour lui demander d'organiser une campagne de sensibilisation nationale à ce sujet.
Vers des pictogrammes anti-manspreading dans les transports en commun ?
Ils demandent notamment une campagne de sensibilisation dans les transports «par le biais d'affichages et de nouveaux pictogrammes à bord des rames» rapporte le Huffington Post. Jonathan Kienzlen a confié au site internet que même si cette incivilité n'était pas la pire, «lutter contre le sexisme est la seule condition pour garantir le droit universel des femmes à la mobilité en assurant leur sûreté dans les transports».
Résultat, Valérie Pécresse a annoncé dans son amendement réponse lu par le Huffington Post qu'elle allait demander à la SNCF et la RATP de produire «un état des lieux des comportements de «manspreading» ou «étalement masculin» (...) en lien avec les associations d'usagers afin de prendre les mesures les plus adéquates concernant ces comportements».
Elle n'a pas indiqué de date pour le début de cette opération, expliquant qu'à «l'heure actuelle, les opérateurs n'ont pas alerté Île-de-France Mobilités sur le sujet», précisant seulement qu'elle aurait lieu «dans les prochains mois» et qu'une «campagne de lutte contre le sexisme» doit voirs le jour en 2018-2019. Campagne qui «pourra être élargie pour permettre la lutte dans les transports contre tous les harcèlements et les incivilités pouvant y conduire».
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