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El Roslino
Le premier bar à siestes en Espagne où on paye pour piquer un somme (même la lumière allumée)...
A Madrid s'est ouvert en juin le premier bar d'Espagne où les clients viennent spécifiquement pour faire « la siesta » et non pour boire un verre. Le concept, inspiré des « hôtels capsules » au Japon, devrait essaimer dans d'autres villes espagnoles.
ZZZZzz... En Espagne, si la sieste fait figure d'institution populaire, personne n'avait jusqu'ici songé à transformer cette coutume en business juteux. C'est chose faite désormais avec l'ouverture à Madrid du premier « siestodromo », le premier lieu payant pour piquer un roupillon « comme à la maison », dixit le site de « Siesta and go ». Les locaux de 220 m², nichés à Azca, coeur économique et financier situé au nord de la capitale madrilène, symbolisent la nouvelle professionnalisation du rituel de la sieste, emboîtant le pas à d'autres villes comme New York, Londres ou Paris. Comptez en moyenne 23 centimes la minute, ou un budget compris entre 7 € la demi-heure et 14 € de l'heure pour dormir peinard dans une chambre individuelle -et sans abonnement. Les plus boulimiques de la « nap » et insomniaques peuvent signer un abonnement de 300 à 1 200 minutes (au prix respectif de 60 et 240 €) pour pouvoir dormir (sans compter). Déjà plus de 30 clients auraient choisi cette formule.
Power nap à la pause déj'.
Quel profil de dormeurs dans le collimateur de ce « nap bar »? Une masse de cols blancs, fatigués, pressés et/ou stressés, enclins à ralentir et se relaxer quelques minutes entre deux rendez-vous d'affaires. Des touristes aussi, désireux de marquer une pause dans leur shopping dans les centres commerciaux du coin.
Vicente Jorro, propriétaire du bar à siestes, est convaincu d'avoir investi un créneau juteux avec son commerce inauguré en juin dernier. Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h, Siesta and go accueille de nombreux clients fidèles, notamment à la pause-déjeuner. Irene fait partie de ces nouveaux habitués. Cette working-girl vient se reposer deux fois par semaine entre midi et deux avant de retourner au bureau. « C'est un moment où je me déconnecte. je ne dors pas toujours », explique-t-elle à la revue Publico.
Signe que le commerce de la sieste a de beaux jours devant lui en Espagne, des villes comme Malaga, Valencia ou encore Grenade ont exprimé leur intérêt quant à l'ouverture d'un « siestodromo » similaire.