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Message 1 Discussion postée le 16-09-2017 à 11:28:01

El Roslino
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À Pyongyang, Kim Jong-un affirme être proche de l'arme nucléaire

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L'ONU a fermement condamné le nouveau tir de missile vendredi par la Corée du Nord. Washington demande davantage d'action de la part de Moscou et de Pékin.

Pyongyang a affiché ses ambitions : parvenir à « un équilibre des forces » avec Washington. Aussi, Kim Jong-un a-t-il annoncé samedi que son régime était tout proche de détenir l'arme nucléaire, et ce quelques heures après les condamnations de la communauté internationale et celles, « fermes », de l'ONU qui ont suivi le tout dernier tir de missile nord-coréen. « Le but final est [...] de faire en sorte que les dirigeants américains n'osent même plus envisager une option militaire contre la République populaire démocratique de Corée », a insisté le leader nord-coréen, cité par l'agence locale KCNA, semblant ignorer le communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies vendredi après-midi.

Réagissant au tir d'un missile à portée intermédiaire au-dessus du Japon vendredi matin par Pyongyang, le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence vendredi après-midi, à New York, à huis clos. Et le communiqué final a été clair, dénonçant les « actes scandaleux » et « hautement provocateurs » de la Corée du Nord. « Ces actions sont une menace pour la région mais aussi pour tous les États membres de l'ONU », a poursuivi le Conseil, en référence à ce dernier tir de missile, mais aussi au sixième test nucléaire du régime de Pyongyang, le 3 septembre.

La Corée du Nord ne tremble pas.

Pas question cependant pour Kim Jong-un d'interrompre son programme balistique et nucléaire. Le leader nord-coréen a ainsi estimé auprès de KCNA que ce tir d'un missile Hwasong-12 vendredi matin avait été un succès et avait permis d'augmenter les « capacités nucléaires militaires » de son pays. Pour David Wright, physicien de l'association Union of Concerned Scientists, « la Corée du Nord a fait la démonstration qu'elle pouvait atteindre Guam [où Washington possède des installations militaires stratégiques, NDLR] avec un de ses missiles, même si sa charge n'est pas connue » ni sa précision.

« Le Nord envoie le message suivant : Nous ne tremblons devant aucune sanction et nos menaces ne sont pas vaines », a expliqué à l'Agence France-Presse Yang Moo-jin, de l'Université des études nord-coréennes de Séoul. « Nous avons presque atteint le but [l'arme nucléaire, NDLR] », a insisté Kim auprès de KCNA samedi. « Nous devons clairement montrer à ces grandes puissances nationalistes comment notre pays a atteint son objectif de disposer de l'arme nucléaire, et ce malgré leurs sanctions illimitées et leur blocus », ajoute-t-il.
Huitième train de sanctions

S'il estime « irréaliste pour la Corée du Nord d'atteindre l'équilibre nucléaire avec les États-Unis », Yang Uk, analyste auprès du Forum sud-coréen de la Défense et de la sécurité, a cependant souligné auprès de l'Agence France-Presse « les progrès rapides du programme nucléaire » de Pyongyang. « Le dernier tir, apparemment fait depuis un pas de tir mobile, signifie que désormais le Nord est capable de déployer son missile Hwasong-12 dans le cadre de combats », a-t-il souligné. « Et d'ici trois à cinq ans, la Corée du Nord devrait être capable d'avoir des missiles nucléaires comme force de dissuasion. »

Après le test nucléaire du 3 septembre, celui d'une bombe H suffisamment miniaturisée pour équiper un missile selon Pyongyang, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité lundi un huitième train de sanctions économiques frappant la Corée du Nord. Cette fois-ci la communauté internationale a opté pour une limitation des exportations de pétrole et de produits raffinés vers le nord de la péninsule, et l'interdiction des achats de textile nord-coréen. Mais le dirigeant nord-coréen semble plus que jamais décidé à se doter de l'arme nucléaire.

Solutions diplomatiques gelées.

Vendredi, les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron ont appelé à des « négociations directes » avec Pyongyang, soulignant la « nécessité de résoudre cette situation extrêmement compliquée exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques ». Les discussions entre Pyongyang et cinq grandes puissances - États-Unis, Chine, Japon, Russie et Corée du Sud -, entamées en 2003, sont gelées depuis 2008. Lors de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU qui se tiendra la semaine prochaine à New York, le président américain a prévu de s'entretenir de la Corée du Nord jeudi avec ses alliés sud-coréen et japonais.

Mais sans attendre, Donald Trump a une nouvelle fois mis en garde la Corée du Nord vendredi, assurant que les États-Unis disposaient de « puissantes » options militaires pour répondre au « mépris » de Pyongyang « pour ses voisins et la communauté internationale ». Après les tirs par le Nord en juillet de deux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), qui ont semblé mettre à sa portée une bonne partie du continent américain, Donald Trump l'avait menacé du « feu et de la colère ». À quoi Pyongyang avait répliqué en promettant de tirer quatre missiles à proximité de Guam.

Pékin, qui a condamné le tir et appelé à la retenue, a renvoyé Pyongyang et Washington dos à dos vendredi, jugeant « irresponsables » les critiques américaines. « Le cœur du problème, c'est l'opposition entre la Corée du Nord et les États-Unis [...]. La Chine n'est pas à l'origine de l'escalade des tensions », a réagi la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.


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