Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 1 822
El Roslino
Les candidats au rachat de la compagnie aérienne allemande avaient jusqu'à vendredi pour déposer leurs offres. Parmi les favoris, Lufthansa et Niki Lauda. Décision le 25 septembre.
À quelle sauce Air Berlin va-t-il être mangé ? Réponse le 25 septembre, au lendemain des élections législatives allemandes, a annoncé vendredi la deuxième compagnie aérienne du pays à l'issue de la période de dépôt des offres de reprise.
Si le groupe est resté muet sur le nombre de propositions reçues et l'identité des potentiels repreneurs, le patron d'Air Berlin, Thomas Winkelmann, s'est félicité du « vif intérêt des investisseurs » et a annoncé que le groupe allait examiner les offres avec l'objectif de « sécuriser le plus d'emplois possible ».
Pas de vente « en un seul morceau ».
« Air Berlin ne sera pas vendu en un seul morceau mais fractionné », décrypte Heinrich Großbongardt, expert du secteur aérien, qui évoque à la fois les questions de concurrence et la difficulté d'une intégration totale étant donné la taille d'Air Berlin (8.500 salariés, 140 avions).
La compagnie berlinoise a lancé mi-août une procédure d'insolvabilité après que son principal actionnaire, Etihad Airways, lassé d'injecter de l'argent dans le groupe déficitaire et lourdement endetté, lui a retiré son soutien financier.
Lufthansa favori.
Selon la presse allemande, une demi-douzaine de candidats convoitent la compagnie. Parmi eux, Lufthansa fait figure de favorit. Selon Heinrich Großbongardt, le numéro un allemand du transport aérien, qui a confirmé vendredi avoir déposé une offre sans donner de détails, s'intéresse avant tout aux avions d'Air Berlin stationnés à Düsseldorf, d'une importance stratégique pour renforcer la flotte de sa filiale à bas coût Eurowings.
« La taille d'Eurowings est actuellement trop limitée : Easyjet est trois fois plus gros et Ryanair quatre fois plus gros si l'on regarde leurs flottes. Si Eurowings veut devenir un acteur important de façon durable en Europe, il doit vraiment grossir. Et la reprise d'Air Berlin constitue une chance », souligne-t-il, estimant que Lufthansa pourrait chercher à mettre la main sur de 50 à 70 avions du groupe.
L'ancien champion autrichien de Formule 1 Niki Lauda a mis quant à lui 100 millions d'euros sur la table pour racheter la filiale Niki, qu'il a fondée en 2003 puis cédée à Air Berlin en 2011. Niki Lauda s'est pour cela associé au voyagiste britannique Thomas Cook et sa compagnie aérienne à bas coût Condor. Une alliance pertinente qui offre à Niki les 19 millions de clients annuels de Thomas Cook sur un plateau, explique Heinrich Großbongardt.
Easyjet a de son côté confirmé vendredi avoir déposé une offre pour reprendre une partie des activités court-courrier d'Air Berlin. Un moyen de renforcer sa présence sur le séduisant marché allemand, avec ses nombreux habitants au pouvoir d'achat élevé.
Également sur les rangs, les investisseurs allemands Utz Claassen et Hans Rudolf Wöhrl, les seuls à vouloir reprendre la totalité de la compagnie. Le groupe de voyage TUI a quant à lui démenti tout intérêt dans Air Berlin.
Arrêts maladie.
Dans ces journées décisives pour l'avenir du groupe, Air Berlin a dû annuler environ 200 vols mardi et mercredi, après une vague d'arrêts maladie affectant 150 de ses 1.500 pilotes.
Un mode d'action vigoureusement critiqué par Thomas Winkelmann qui a accusé ces salariés de « jouer avec le feu » au moment où Air Berlin négocie avec d'éventuels investisseurs. Un prêt de 150 millions d'euros débloqué en urgence par le gouvernement allemand permet à Air Berlin de continuer à assurer ses liaisons jusqu'à la mi-octobre.
Réponse : 0 / Vues : 1 822
Pages: 1