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El Roslino
L'association internationale des compagnies de croisière CLIA a testé avec succès sur un simulateur une route alternative pour l'accès à Venise des gros navires. Reste à savoir si cette option convaincra les autorités italiennes.
Alors que le passage des navires de croisière géants à proximité du coeur historique de Venise et de la place Saint-Marc continue d'être décrié, les croisiéristes veulent donner des gages de bonne volonté. Ce jeudi, l'association internationale des compagnies de croisière CLIA a annoncé avoir testé avec succès fin août-début septembre une route alternative à celle empruntée actuellement par les bateaux dans le canal de la Giudecca. Ce test, effectué grâce à un simulateur de navigation, a montré qu'un accès à Venise via le canal Vittorio Emanuele III, au sud du Lido, jusqu'à Marittima, l'actuel terminal de paquebots, était techniquement envisageable.
Des aménagements nécessaires.
« Cela nécessiterait de draguer ce canal et de l'aménager », indique cependant Cédric Rivoire-Perrochat, directeur général de CLIA France. Et bien sûr d'obtenir le feu vert de l'ensemble des autorités italiennes. « Mais c'est faisable », assure-t-il. Les paquebots passeraient « plus au large et longeraient le continent du côté de la ville de Marghera », précise-t-il. Néanmoins, ils traverseraient toujours la fragile lagune vénitienne.
Pour éviter cela, il faudrait faire débarquer les passagers dans un nouveau terminal à l'entrée de la lagune, puis les acheminer à Venise via de petites embarcations. Evoquée, cette solution n'a pas la faveur des croisiéristes. Elle « impose des contraintes techniques difficiles à gérer », affirme Cédric Rivoire-Perrochat, et « ne fait pas partie pour nous des options prioritaires ».
Craintes de l'Unesco.
Le sujet est d'autant plus sensible qu'en juin dernier, les Vénitiens avaient voté à 98 % lors d'un référendum d'initiative populaire contre l'entrée des paquebots de croisière dans la lagune. En 2016, l'Unesco avait de son côté demandé l'interdiction de ces bateaux à proximité immédiate de la Cité des Doges, classée au patrimoine mondial.
« Nous avons pris conscience du problème et travaillons depuis des années à élaborer des solutions », explique Cédric Rivoire-Perrochat, qui rappelle que les compagnies de croisière ont déjà limité d'elles-mêmes l'accès à la lagune des navires de plus de 96.000 tonneaux. Et aussi le nombre d'arrivées de croisiéristes à Venise, avec 1,4 million de passagers attendus en 2017, contre 1,8 million débarqués en 2013.
Le problème n'en reste pas moins brûlant. Il appartiendra au gouvernement italien de trancher en dernier recours.
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