Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 2 001
Les juges du tribunal de Paris ont condamné ce vendredi le rappeur Rohff à 5 ans de prison pour violences dans une boutique de son rival Booba.
Le 29 septembre, devant le tribunal correctionnel de Paris, le procureur avait requis contre le rappeur Rohff quatre ans d'emprisonnement, en dénonçant un "lynchage". Les juges ont décidé ce vendredi de le condamner à cinq ans de prison pour "violences" avec préméditation.
Le 21 avril 2014, Rohff était entré accompagné de plusieurs hommes dans le magasin Ünkut, boutique "officielle" de la marque de vêtements fondée par le rappeur Booba, située dans le quartier parisien de Châtelet et avait violemment agressé, en groupe, des vendeurs de la boutique parisienne de son rival.
Les images de ce bref déchaînement de violence, captées par des caméras de vidéosurveillance, avaient été diffusées à l'audience du 29 septembre. Le groupe avait roué de coups un jeune vendeur en l'abandonnant dans un état critique, avait assommé un autre employé avec une caisse enregistreuse et détérioré la boutique.Le rappeur devra aussi indemniser ses victimes.
"J'ai vu rouge, j'ai cédé à la colère."
"J'ai vu rouge, j'ai cédé à la colère", avait admis à la barre le rappeur de 39 ans, de son vrai nom Housni Mkouboi. Il n'était toutefois pas parvenu à expliquer clairement les raisons de son geste.
Alors que l'accusation soupçonne, sans pouvoir le prouver, une expédition punitive préméditée, le rappeur avait soutenu qu'il avait pénétré sur un coup de tête dans la boutique de son ennemi juré, suivi par de jeunes fans qui l'avaient reconnu dans la rue.
Il avait-il expliqué être entré dans le magasin "pour montrer que j'avais pas peur" et demander les coordonnées du gérant, afin que celui-ci "organise un rendez-vous" avec son rival, pour apaiser leurs "querelles".
L'apogée des "clashs" entre Rohff et Booba.
Il avait assuré avoir ensuite "vu rouge" en entendant le surnom du jeune vendeur, "Papy", le même que celui d'un fan de Booba qui le "provoquait" sur Twitter. Le vendeur avait démenti s'être présenté et avoir alpagué l'artiste sur internet. "En revisionnant les vidéos, j'ai eu mal pour lui", avait concédé le rappeur. "Vos explications n'ont eu de cesse de changer", lui ont reproché les juges du tribunal ce vendredi.
Rohff s'était présenté à la police quelques heures plus tard, avant de passer deux mois en détention provisoire puis plusieurs mois avec un bracelet électronique. Lors de l'audience, le procureur avait en revanche demandé la relaxe de son garde du corps "officieux" de l'époque, également jugé, en raison d'"incertitudes" quant à sa présence sur les lieux. Les juges ont confirmé cette relaxe.
Cet épisode dramatique avait marqué l'apogée des "clashs" répétés entre Rohff et Booba, figures du rap français, engagés dans une compétition à base de provocations par clips ou réseaux sociaux interposés, d'albums ou de moqueries pour faire le "buzz", dopée par leurs publics respectifs.
Réponse : 0 / Vues : 2 001
Pages: 1