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El Roslino
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Deux semaines après le début des recherches, la Marine argentine a annoncé que «l'espérance de vie (de l'équipage) est de zéro». Les recherches pour retrouver l'appareil vont se poursuivre dans une zone plus limitée.
La Marine argentine a annoncé abandonner les recherches pour tenter de retrouver d'éventuels survivants du sous-marin San Juan. Le submersible est porté disparu dans l'Atlantique sud depuis le 15 novembre, mais les opérations de sauvetages ont continué jusqu'à jeudi soir. Lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, le porte-parole de la Marine, Enrique Balbi, a annoncé que commençait à présent la phase de recherche du sous-marin, probablement à 900 mètres de fond.
«L'espérance de vie est de zéro. Nous sommes au milieu d'une tragédie. L'ambiance au sein de la Marine est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Nous avons perdu 44 camarades», a déclaré un officier de la Marine argentine qui a souhaité garder l'anonymat. Dans la base navale de Mar del Plata où des proches attendaient un miracle, l'annonce de la fin des recherches a provoqué l'effondrement. «Ils viennent de jeter par-dessus bord le dernier espoir que nous avions», a dit Luis Tagliapietra, père de Damián Tagliapietra, marin de 27 ans. Avocat, il s'est constitué partie civile en représentation de huit familles dans le cadre de l'instruction de la juge fédérale Marta Yañez.
D'autres proches ne veulent pas admettre la nouvelle. Jorge Villareal, père du lieutenant Fernando Villareal, 38 ans: «Je continue d'espérer et d'avoir la foi. Notre optimisme est intact indépendamment de ce qui peut se dire». Le porte-parole de la Marine a souligné que les recherches menées par une coalition internationale n'avaient «pas permis de découvrir le moindre élément de naufrage dans les zones explorées» et qu'elles avaient duré «deux fois plus longtemps» que le temps de survie estimé des marins à bord du submersible.
La thèse de l'explosion toujours privilégiée.
D'après les experts, le sous-marin a sombré à environ 450 kilomètres des côtes de Patagonie, quelques heures après avoir signalé une entrée d'eau, un début d'incendie à bord et une avarie sur le système de batteries qui propulse le bâtiment équipé de moteurs diesel.
La thèse de l'explosion est la piste privilégiée, même si elle n'a pas pu être constatée, car le San Juan n'a pas encore été localisé. Elle a été détectée le 15 novembre à 13H51 GMT par les stations hydroacoustiques par l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (Otice). Une explosion soudaine expliquerait l'absence d'activation de la balise de détresse et la rupture totale des communications. Dans son dernier message, le 15 novembre au matin à 10H30 GMT, le capitaine de frégate Pedro Martin Fernandez informait que le problème était résolu et qu'il poursuit vers la base de Mar del Plata, où il comptait arriver le 19 ou le 20, malgré l'avarie.
Un sous-marin de ce type est généralement équipé de quatre batteries de 50 tonnes chacune. Elles contiennent du plomb et de l'acide sulfurique. En cas de surchauffe, les batteries peuvent dégager de l'hydrogène, qui explose au contact de l'oxygène. «L'entrée d'eau de mer par le système de ventilation vers le bloc de batteries numéro 3 a provoqué un court-circuit et un début d'incendie (...) Batteries de proue hors service. Naviguons pour le moment en immersion», dit le dernier message envoyé par le sous-marin.
Pendant deux semaines, la Marine a couvert une zone de 500.000 km2. La nouvelle phase de recherches va permettre de se concentrer sur une zone beaucoup plus réduite autour du point d'explosion. Deux véhicules sous-marins commandés à distance seront sur place la semaine prochaine pour tenter de détecter le San Juan, avec une technologie plus sophistiquée, leur donnant la capacité de plonger jusqu'à 6000 mètres de profondeur.
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