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Pour ceux qui n'auraient pas suivi ce palpitant récit a multiples rebondissements qui oppose Google et la Chine, je vous conseille la lecture de cet article sur PCInpact.
Récemment, PCInpact a publié un petit dossier qui dresse les conséquences de cette cyber-épopée que je trouve fort intéressant, je vous le fait donc partager :
L'opposition entre Google et la Chine est close depuis quelques jours maintenant. Mais qui est le gagnant finalement ? D'un côté, Google.cn est divisé en deux : la recherche standard est redirigée (via un simple clic, et non automatiquement) vers la version hongkongaise de Google, bien moins censurée, alors que d'autres services comme la recherche musicale, la traduction, etc. restent sur Google.cn. De l'autre, le gouvernement chinois s'est dit satisfait que Google se soit mis en conformité avec les lois chinoises en ne redirigeant pas ses visiteurs directement vers Google.com.hk.
Résultat, la Chine a renouvelé la licence de Google, lui permettant ainsi de poursuivre ses activités dans le pays le plus peuplé et connecté (en nombre d'internautes) du monde. Pourtant, le léger changement opéré par Google ne change pas grand chose et ses visiteurs sont toujours orientés vers Google.com.hk. En un sens, Google a donc gagné la partie, en proposant des résultats non censurés, comme il le souhaitait il y a plusieurs mois de cela lors du début de son bras de fer avec le gouvernement chinois.
Mais ce serait prendre les dirigeants chinois pour plus bêtes qu'ils ne sont. Les résultats sont en fait toujours censurés, tout du moins en partie. Le fameux Great Firewall est toujours en place pour les internautes chinois...
De plus, Google, bien que très présent et puissant en Asie et en Océanie, est loin de dominer la Chine. Si Baidu le domine historiquement, il faut de plus noter que le pourcentage d'utilisation de Google diminue petit à petit ces derniers temps. Alors que Google occupait près d'un tiers du « marché » de la recherche en Chine en 2009, il n'en occupe désormais que 27 % selon iResearch. Et le clic supplémentaire imposé par le gouvernement chinois, s'il n'a l'air de rien, pourrait très bien rebuter les internautes chinois en quête de vitesse et d'instantanéité.
Au final, si l'on compare la situation actuelle à la situation pré-conflit, Google a dû modifier sa page d'accueil mais n'a pas totalement contourné la censure. Quant au gouvernement chinois, il a fait plier Google à ses exigences, même s'il a dû concéder la redirection vers Google.com.hk.
Tout ça pour ça ?
On se demande alors si le véritable gagnant ne serait pas Baidu...
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